Le jardin zen japonais est un espace riche en traditions, et parmi ses techniques les plus fascinantes se trouve le shakkei, ou "paysage emprunté". Cette méthode consiste à incorporer des éléments du paysage environnant pour élargir visuellement l’espace du jardin, créant ainsi une illusion d’infinité.
Comprendre le shakkei
Le terme shakkei, écrit 借景 en japonais, se réfère à la pratique consistant à intégrer des paysages extérieurs dans la conception des jardins. En raison de la taille réduite et de la valeur élevée de la terre au Japon, les jardins sont souvent soigneusement planifiés pour maximiser leur beauté tout en minimisant l’utilisation de terrains. Ainsi, même des éléments lointains comme des montagnes, des arbres ou des constructions traditionnelles peuvent devenir des composants du jardin.
Les principes fondamentaux du shakkei
Pour appliquer cette technique, il est essentiel de suivre plusieurs principes de base :
- Premier plan : Aménagement libre, sans impact négatif sur la vision d’ensemble.
- Second plan : Les pierres, ou "shokusai", doivent être placées pour diriger le regard vers le paysage emprunté.
- Troisième plan : Éléments délimitant le jardin, comme des murs ou des haies, qui encadrent le paysage sans le fragmenter.
Adapter le shakkei à votre jardin
Bien que le shakkei soit une tradition japonaise, cette technique peut également être mise en œuvre dans des jardins en France ou ailleurs. Plutôt que d’ériger des murs, envisagez d’intégrer des éléments naturels de votre environnement, par exemple en créant une ouverture dans une haie. Cela peut offrir une vue sur un champ, un lac ou une forêt, apportant ainsi une sensation d’espace et d’harmonie.
Dans son ouvrage, Petit traité du jardin punk, Eric Lenoir encourage à réinventer notre relation avec les paysages, en proposant des solutions pratiques et accessibles pour un jardinage durable et créatif.







