En février dernier, une scène tragique s'est déroulée sur la propriété du réalisateur Luc Besson, située dans l'Orne. Deux chasseurs ont pénétré sur ses terres pour abattre un cerf qui avait trouvé refuge dans son jardin. Le célèbre réalisateur, connu pour ses films emblématiques tels que Léon et Lucy, a porté plainte, qualifiant l'incident de véritable "boucherie".
Le procès, qui débute ce mardi 9 décembre, se déroule au tribunal d'Argentan, où les deux hommes sont accusés de "chasse non autorisée sur un terrain clôturé et à l’aide d'un engin prohibé". L'incident s'est produit le 21 février 2025, alors que le cerf était traqué par les chasseurs, qui ont ignoré les appels au départ de la mère de Besson.
Selon des témoins, les chasseurs sont arrivés très excités, accompagnés de plusieurs chiens, et ont pénétré sur la propriété armés de couteaux. "C'est le dernier jour de la chasse... J'ai dû interdire au personnel de sortir toute la journée", a déclaré Besson dans une interview. Les faits ont suscité une forte indignation et un débat sur la légitimité de telles pratiques, en particulier sur des terrains privés.
La préfecture de l'Orne a confirmé cette "intrusion irrégulière", précisant qu'il ne s'agissait pas d'une battue administrative. Justine Devret, l'avocate de l’un des chasseurs, a justifié l'acte en affirmant que le cerf était dangereux et qu'il n'y avait pas d'autre choix pour son client. Néanmoins, cet argument peine à convaincre, et l'incident soulève des questions sur le respect de la vie sauvage et des propriétés privées.
Des experts en faune et des défenseurs des animaux, comme ceux de la L214, condamnent ce type d'actions brutales. Le chasseur qui se retrouve devant le tribunal fait face à des sanctions potentielles allant jusqu'à trois ans de prison et 30 000 euros d'amende, en vertu de l'article 428-1 du Code de l'environnement. Ce procès devient donc une affaire médiatique qui remet en lumière les défis de la chasse moderne et la nécessité d'une réglementation stricte pour protéger la faune.
Alors que le procès commence, l'opinion publique semble largement en faveur de Luc Besson, mettant en avant une prise de conscience accrue quant au bien-être animal et à la préservation des espaces naturels. Reste à savoir quel sera le verdict de cette affaire qui oscille entre passion pour la nature et pratiques de chasse contestées.







