Les affrontements frontaliers entre le Cambodge et la Thaïlande connaissent une escalade inquiétante, entraînant la perte de plusieurs vies. Un nouveau bilan, publié mardi, fait état d’au moins six morts du côté cambodgien. L’ancien Premier ministre Hun Sen a déclaré que le Cambodge avait "riposté" à des attaques survenues dimanche soir, après une brève période de calme marquée par un accord de cessez-le-feu.
Sur sa page Facebook, Hun Sen a précisé : "Après avoir fait preuve de patience pendant plus de 24 heures pour respecter le cessez-le-feu, nous avons agi sur la base de la légitime défense. Nos forces doivent se battre partout où l'ennemi a attaqué, et nous devons viser à détruire ces forces ennemies." Ces déclarations illustrent l’intensité des sentiments patriotique et les pressions qui entourent ce conflit ancien.
Les autorités cambodgiennes ont rapporté un nouveau bilan alarmant de six victimes civiles. Du côté thaïlandais, un soldat a perdu la vie, et 18 autres ont été blessés depuis le début des hostilités, indiquent les médias locaux comme Bangkok Post.
Cessez-le-feu menacé
Pour mémoire, en juillet dernier, une série de combats prolongés avait coûté la vie à 43 personnes et rapidement évacué environ 300 000 résidents, des deux côtés de la frontière. Cet été, les deux nations avaient signé un accord de cessez-le-feu, facilité par le président américain Donald Trump, le 26 octobre. Cependant, cet accord est désormais en suspens, menant à des nouvelles hostilités.
Les deux gouvernements s’accusent mutuellement de la reprise des combats. Selon des sources militaires, la Thaïlande a mené des frappes aériennes et déployé des chars pour répondre à ce qu’elle décrit comme une attaque cambodgienne. Les hostilités font partie d'un long différend territorial sur un tracé datant de l'époque coloniale française.
Des experts en relations internationales s'inquiètent de la situation, arguant que ces conflits peuvent avoir des répercussions au sein de la région de l'ASEAN. Comme le souligne Thich Phan, analyste à l'Institut de recherche sur les conflits en Asie du Sud-Est, "les tensions entre ces deux nations risquent d'entraîner un impact négatif sur la stabilité régionale et d'éroder les collaborations diplomatiques délicates."
La communauté internationale suit de près l'évolution de la situation, espérant une désescalade rapide des tensions pour éviter un conflit durable qui pourrait affecter des millions de vies.







