À New Delhi, le comité de l'Unesco se penche sur les 68 candidatures visant à intégrer le prestigieux patrimoine culturel immatériel de l'organisation. Parmi ces traditions figurent la cuisine italienne, la célébration de Diwali en Inde et le « son » cubain, chaque pratique apportant une richesse unique à la culture mondiale.
Cette'année, l'Unesco met particulièrement l'accent sur les savoir-faire artisanaux. En effet, des traditions comme la miniature afghane et le tissage de sari au Bangladesh cherchent également une place dans la liste. Selon un représentant de l'Unesco, les contributions culturelles attestent de la diversité et de l'importance des traditions artisanales, tant dans la cuisine que dans le théâtre vivant et les arts de la scène.
Pour l'Italie, la candidature de sa cuisine représente l'aboutissement d'une élongée campagne pour obtenir une reconnaissance qui lui fait cruellement défaut. Bien que certaines pratiques, comme l'art des pizzaiolos, soient déjà classées, la gastronomie italienne comme ensemble aspire à un statut qui reflète l'échange de saveurs et de savoir-faire à travers les générations. Le dossier de candidature fait valoir que la cuisine italienne transcende les frontières et crée des liens entre les communautés italiennes émigrées.
Alors que la célébration de Diwali approche, l'Inde espère aussi voir son festival des lumières inscrit sur la liste. Des millions d'Indiens illuminent leurs espaces avec des bougies et des illuminations. Cependant, la fête est également source de controverse en raison de l'augmentation de la pollution atmosphérique générée par les feux d'artifice, un problème aggravé dans des métropoles comme New Delhi, où les niveaux de pollution peuvent exploser jusqu'à 23 fois la limite recommandée.
Ainsi, la musique cubaine, notamment le « son » redécouvert grâce à l'album Buena Vista Social Club, recherche elle aussi sa légitimité, rejoignant d'autres genres musicaux comme le joropo vénézuélien et le yodel suisse dans cette quête de reconnaissance. Avec un mélange de traditions vivantes et contemporaines, ces candidatures reflètent la vitalité de la culture mondiale.
Les résultats de cette session sont impatients d'être annoncés et pourraient bouleverser le paysage culturel, comme le souligne une experte en patrimoine immatériel contactée par Sud Ouest : "Ces candidatures représentent non seulement un appel à la préservation, mais aussi une reconnaissance de nos identités culturelles diverses dans un monde globalisé." Ce mois-ci, l'Unesco pourrait bien enrichir son registre de non seulement des pratiques culinaires, mais aussi de grande diversité culturelle.







