Dans la nuit du lundi au mardi, l'aviation israélienne a mené plusieurs frappes dans le sud du Liban, visant des infrastructures attribuées au Hezbollah, selon des sources officielles. Ces attaques surviennent malgré un cessez-le-feu établi en novembre 2024 avec ce groupe islamiste, qui appartient à la sphère d'influence iranienne. Israël affirme agir pour neutraliser des menaces potentielles, résumant ses interventions par un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.
Les régions ciblées incluent Jbaa, une zone montagneuse éloignée d'une quarantaine de kilomètres de la frontière israélienne, où plusieurs habitations ont été endommagées. Les frappes israéliennes ont ciblé des sites militaires clés du Hezbollah, dont des infrastructures de lancement et des complexes d'entraînement, renforçant ainsi une dynamique de tension déjà présente dans la région. Selon le porte-parole des forces israéliennes, ces frappes sont la réponse à des menaces jugées incessantes par le Hezbollah.
En effet, la situation est complexe. Le Hezbollah, cible de ces frappes, a été significativement affaibli par le conflit actuel, notamment suite à l'assassinat de son ancien leader, Hassan Nasrallah, l'année dernière. Les États-Unis ont intensifié leurs pressions sur le gouvernement libanais, l'appelant à désarmer le groupe. Conformément aux accords de cessez-le-feu, l'armée libanaise doit, d'ici la fin décembre, démanteler les infrastructures militaires du Hezbollah dans la zone entre la frontière israélienne et le fleuve Litani.
D'après les déclarations du président libanais, Joseph Aoun, lors d'une rencontre avec l'émissaire français Jean-Yves Le Drian, le Liban se montre réticent face aux allégations israéliennes concernant son rôle dans la région. Il a insisté sur le fait que le Liban est prêt à collaborer avec les forces internationales pour surveiller les actions de désarmement.
Cet enchevêtrement de conflits et de tensions pourrait bien conduire à une escalade plus importante si aucune mesure ne vient atténuer les inquiétudes des deux parties. Alors que le comité de surveillance du cessez-le-feu, comprenant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l’ONU, se prépare pour sa prochaine réunion le 19 décembre, les observateurs de la situation demeurent vigilants. La montée des tensions entre Israël et le Hezbollah place ainsi la région dans une posture précaire, avec des conséquences potentielles sur la stabilité à long terme au Liban.







