Nicolas Sarkozy s'apprête à publier son livre intitulé Journal d’un prisonnier, apportant un éclairage nouveau sur sa relation avec Marine Le Pen, dirigeante du Rassemblement National (RN). Dans cet ouvrage, l'ancien président remercie Le Pen pour son soutien durant ses tribulations judiciaires et suggère qu'il n'adhérera pas à un front républicain anti-RN aux prochaines élections.
Cette position marque une rupture avec la tradition de la droite française, historiquement opposée à l'extrême droite, comme l'a souligné Jacques Chirac et même Sarkozy par le passé. Il a récemment affirmé : « Les électeurs du Rassemblement National doivent être représentés », suggérant ainsi que le RN fait partie de l’« arc républicain ».
Cette déclaration n'a pas manqué de provoquer l'indignation de François Hollande, qui évoque une prise de position « extrêmement grave ». Le député socialiste souligne que Marine Le Pen est proche de personnalités très controversées, mentionnant ses liens avec Donald Trump et Vladimir Poutine, ainsi que ses critiques répétées de l'Union européenne.
Pour mieux appréhender cette évolution, des experts en politique font remarquer que cette attitude pourrait ouvrir un terrain glissant pour la droite, qui doit naviguer entre les impératifs de sa base électorale et le risque de normaliser des idées jugées extrêmes. « On est face à une redéfinition des alliances en France », note un analyste politique sur BFM TV.
Alors que les élections approchent, il devient crucial de suivre ces développements et leur impact sur le paysage politique français. La stratégie de Sarkozy pourrait bien redéfinir les contours de la droite dans un contexte où le RN continue de gagner en popularité à travers le pays.







