La ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes, Aurore Bergé, a annoncé un plan national de prévention des violences sexistes et sexuelles dans les transports, visant à être présenté d'ici le 8 mars. Lors d'une journée de sensibilisation organisée par Île-de-France Mobilités, elle a affirmé que « une société digne de ce nom protège les femmes dans l'espace public ».
Des mesures concrètes pour garantir la sécurité des femmes
Les détails de ce plan, conçu en collaboration avec les opérateurs de transports, les collectivités et les associations, incluent le développement d'un système d'alerte unifié. Ce dernier permettra notamment d'ajouter un « bouton d'appel rapide » dans les applications mobiles, offrant un lien direct avec les forces de l'ordre. Aurore Bergé a aussi promis que tous les agents en contact avec le public seraient formés pour mieux soutenir et accompagner les victimes.
« Cette formation ne sera pas un module optionnel », a-t-elle précisé, soulignant l'importance d'un engagement global pour protéger les usagers. En parallèle, la ministre souhaite promouvoir la féminisation des métiers du transport, car « chaque femme agente ou conductrice est un repère essentiel pour les autres ». Cette initiative pourrait, selon les experts, encourager une meilleure représentation des femmes dans des secteurs traditionnellement masculins.
Une réponse à une réalité alarmante
Le contexte de cette initiative est particulièrement préoccupant : en 2024, les services de police ont enregistré 3 374 victimes de violences sexuelles dans les transports publics, une hausse de 6 % par rapport à 2023 et un bond de 86 % depuis 2016, selon l'Observatoire de la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof). Les femmes, représentant 91 % des victimes, ont besoin de mesures efficaces et immédiates pour assurer leur sécurité.
Cependant, Aurore Bergé a exprimé son opposition à la création de wagons réservés aux femmes, une proposition qui a récemment fait surface après la tentative de viol d'une jeune femme dans un train. Elle a qualifié cette idée de « ségregation » et a averti qu'elle pourrait mener à une stigmatisation additionnelle des victimes.
Des voix expertes, comme celles de l'association SOS Femmes, encouragent cette solution, mais rappellent que seul un engagement systémique et communautaire pourra réellement transformer l’espace public en un lieu sûr pour toutes. En parallèle, des recours comme le numéro d'appel 3919, dédié à l'écoute des femmes victimes de violences, restent essentiels et largement accessibles.
Ce plan représente une avancée significative dans la lutte contre les violences sexistes, et il garantit que de nouvelles mesures seront mises en place pour protéger les femmes et améliorer leur expérience dans les transports. Chaque étape vers un environnement plus sûr est un pas dans la bonne direction.







