Paris – L’avocate d’Ary Abittan a réaffirmé son innocence aux yeux de la justice après des événements controversés survenus suite à un spectacle interrompu par des militantes féministes. Alors qu'il se produisait à Paris, l’humoriste a été la cible de critiques après que des membres du collectif #NousToutes, masquées et portant des panneaux avec l’inscription "violeur", ont interrompu sa représentation pour l’accuser d’agression sexuelle.
Me Caroline Toby, l’avocate d’Abittan, a souligné à l’AFP que "la justice a déterminé son innocence après une enquête de plus de trois ans, impliquant des auditions et des confrontations", . Elle a insisté sur le fait que "les sept magistrats ayant examiné le dossier sont unanimes sur son innocence. L'affaire est close et il n'y a aucune raison pour qu'il soit encore la cible de tels assauts".
Lors de l’incident, Brigitte Macron a fait une apparition au spectacle, offrant son soutien à Abittan en coulisses. Une vidéo diffusée par le site Public montre un échange où elle plaisante sur les militants qui perturbaient la représentation. Son commentaire sur les "sales connes" (un terme péjoratif désignant les interruptrices) a provoqué une vive réaction, tant dans le milieu artistique que médiatique. Des voix se sont élevées, condamnant cette réaction, y compris celle de certaines féministes qui ont vu cela comme une minimisation de leurs préoccupations.
Face à cette situation, des expert(e)s en communication et en droit ont exprimé leur préoccupation quant à l’impact de telles déclarations sur le mouvement féministe en France. "Le soutien de figures aussi influentes que Brigitte Macron peut envoyer des signaux contradictoires sur la manière dont les comportements inappropriés sont perçus dans l'espace public", a déclaré une spécialiste des questions de genre, affirmant que cela pourrait nuire à la lutte pour l’égalité.
Alors qu’Ary Abittan cherche à reprendre sa carrière, beaucoup se demandent quel sera l'impact à long terme de cette polémique sur sa réintégration dans le paysage artistique. La société française est à un tournant, incluant les discussions ouvertes sur la culture du consentement et les violences faites aux femmes. Comme l’a souligné la journaliste de Libération, "ces incidents montrent que le débat sur le féminisme continue d'être au cœur des préoccupations sociales, et les réactions des personnalités publiques sont scrutées de près".
