Dans la nuit du 8 au 9 décembre 2025, des membres des Jeunes agriculteurs de la Vienne ont mené une action audacieuse en camouflant des radars routiers dans plusieurs communes, dont Ayron et Senillé-Saint-Sauveur. Cette initiative, largement partagée sur les réseaux sociaux, visait à exprimer leur désaccord face à l'accord de libre-échange entre l'Union Européenne et le Mercosur.
« Le Mercosur représente une menace pour l'équilibre de notre agriculture et met en danger nos filières locales », déclarent les Jeunes agriculteurs sur leur page Facebook, alors que la ratification du traité est prévue pour le 20 décembre 2025 par la Commission européenne. Les craintes soulignées par les agriculteurs reçoivent un écho favorable auprès de nombreux acteurs du secteur, notamment la Coordination rurale, qui avait déjà initié des actions similaires.
En parallèle, les agriculteurs de la Vienne s'inquiètent de la mise en œuvre d'une nouvelle taxe européenne, le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF), à partir du 1er janvier 2026. « Cette taxe, ainsi que celles sur les engrais, pourrait faire grimper nos coûts sans véritable protection contre une concurrence déloyale d'importations à bas prix », explique le syndicat, insistant sur le fait qu'ils ne tiennent pas à être les premières victimes d'un contexte économique déjà difficile.
Les opinions sur cette situation sont partagées. Selon un expert en économie agricole de l'INRA, « la pression sur les agriculteurs locaux est à son comble. Ils doivent naviguer entre des réglementations de plus en plus contraignantes et un marché mondial inondé de produits à bas coûts ». Cette défiance grandissante face aux politiques commerciales européennes témoigne d'une inquiétude palpable au sein d'un secteur déjà fragilisé. Au cœur de ces débats, les agriculteurs attendent des mesures concrètes pour sauvegarder leur avenir.







