La Coordination rurale de la Vienne intensifie ses actions en réponse à l'inaction perçue du gouvernement. Les agriculteurs sont conviés à se rassembler, tracteurs et bennes à l'appui, le jeudi 11 décembre 2025 à 15h devant la Direction départementale des territoires (DDT) à Poitiers. Cette mobilisation s'inscrit dans une série d'actions opérées par le syndicat, qui avait récemment protesté en recouvrant d'une peinture rouge les locaux de la DDT, ainsi qu’en affichant une banderole accusant la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, d'être complice d'une politique destructrice pour les élevages.
Celui-ci vise non seulement à bloquer les locaux de la DDT, mais également ceux de la préfecture de la Vienne, de l’Office français de la biodiversité et de la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS). Selon François Turpeau, président de la Coordination, la situation économique des exploitations agricoles ne cesse de se dégrader, en grande partie à cause des lourdeurs administratives : « La France ne génère plus de richesse, mais des emplois qui nuisent à ceux qui travaillent. » Ces inquiétudes sont partagées à l'échelle nationale, de nombreux agriculteurs déplorant des règlementations qui entravent leur activité plutôt que de les soutenir.
Turpeau appelle le président de la République ainsi que la ministre Genevard à agir sans tarder : « Il est temps d’arrêter le bla-bla ! » La situation est criante dans de nombreuses exploitations, où chaque jour de nouvelles difficultés surgissent, exacerbées par des contrôles incessants jugés injustes. Autre avis relayé par la chambre d’agriculture de la Vienne, Philippe Tabarin s'exprime également en faveur d'un moratoire sur ces contrôles administratifs tant que les conditions réglementaires et économiques ne seront pas satisfaisantes.
La mobilisation du 11 décembre est donc perçue comme un ultime appel de détresse pour sauvegarder l’avenir de l’agriculture dans la Vienne. Les agriculteurs espèrent que leurs actions mettront en lumière leurs difficultés et pousseront le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour améliorer leurs conditions de travail. Ce mouvement pourrait inspirer d'autres régions de France à s'unir pour défendre leurs droits et leur mode de vie face à une bureaucratie souvent jugée déconnectée des réalités agricoles.







