Lors de la séance du conseil municipal de Pontivy, le 8 décembre 2025, les discussions ont été vives concernant l'autorisation d'ouvrir les commerces, notamment ceux de détail et d'automobiles, sur douze dimanches en 2026. Parmi ces dates, le 15 mars attire particulièrement l'attention, car il coïncide avec le premier tour des élections municipales.
Marie-Madeleine Doré-Lucas, conseillère d'opposition, a exprimé ses préoccupations en déclarant : "Voter ou vendre des voitures, il faut choisir !". Cette remarque a provoqué des réactions au sein de l'assemblée, où certains ont suggéré que les citoyens pouvaient effectivement concilier les deux activités. Ce débat met en lumière une inquiétude croissante quant à la banalisation du travail dominical, un phénomène qui était autrefois limité à la période des fêtes.
Christine Le Strat, la maire de Pontivy, a contre-argumenté en évoquant des consultations avec les commerçants pour choisir les dates. Elle a souligné que les bureaux de vote ouvrent à 8 heures, insinuant que les concessions automobiles n'ouvriraient pas si tôt, ce qui pourrait permettre aux électeurs de voter avant de faire des achats. Cependant, cette déclaration n'a pas su convaincre ses opposants, qui insistent sur l'importance du droit de vote et le respect des journées de repos des salariés.
Des études comme celles de l'INSEE sur l'abstention électorale montrent que les choix des élus peuvent influencer la participation des citoyens aux scrutins. Paul Le Guernic, adjoint chargé du commerce, a admis que les employés de ces établissements faisaient souvent "de bonnes journées" de travail, mais cela n'a pas suffi à apaiser les craintes soulevées par l'opposition.
La question du travail dominical à Pontivy ne se limite pas à un débat local, mais s'inscrit dans un contexte national où la législation sur les dimanches travaillés est régulièrement remise en question. D'autres villes en France sont confrontées à des problèmes similaires, de nombreux experts s'interrogeant sur les conséquences de tels choix sur la vie sociale et politique.
En somme, ces révélations sur l'état d'esprit des élus et des citoyens à Pontivy illustrent une tension grandissante entre intérêt économique et valeurs civiques, nécessitant une réflexion plus profonde sur la place du travail dominical dans notre société.







