Douze agents du FBI ont récemment décidé de se tourner vers la justice, affirmant avoir été évincés sans ménagement après une intervention à Washington, en juin 2020, lors des manifestations qui ont suivi la mort de George Floyd. Ces agents, dont l'identité reste protégée, soutiennent que leur geste consistant à poser un genou à terre pour désamorcer une situation tendue avait été initialement approuvé par leurs supérieurs, mais a été redéfini, cinq ans plus tard, comme un "comportement non-professionnel" par Kash Patel, le directeur du FBI.
Les plaignants, formés de neuf femmes et trois hommes, affirment que la lettre de licenciement qu'ils ont reçue en septembre était identique pour chacun d'entre eux. Ils accusent l'administration Trump de vouloir "réécrire l'histoire" et estiment que leur geste faisait partie d'une stratégie tactique adaptée aux risques présents à ce moment-là. D'après une interview de Politico, un ancien agent a souligné : "Ce geste était une décision de bon sens, dictée par le contexte et la nécessité de calmer les tensions dans une situation explosive."
Cette affaire révèle des tensions croissantes au sein du FBI. Kash Patel est déjà sous le coup de plusieurs recours judiciaires, avec des accusations de "purge" visant ceux qui refusent de céder à une politisation de l'agence. Brian Driscoll, ancien directeur par intérim du Bureau, a précédemment déclaré que les sanctions infligées par Patel ciblaient spécifiquement ceux qui s'opposaient à la politisation de l'institution fédérale.
De plus, une autre plainte déposée récemment a fait état d'un licenciement d'un ancien employé à cause d'un drapeau LGBT+ affiché sur son bureau, accentuant les interrogations sur l'utilisation des mesures disciplinaires au sein de l'agence. Les experts de la police et des droits civiques, tels que le Dr. Ruth Smith, soulignent que ces incidents risquent de miner la confiance du public dans les institutions judiciaires américaines.







