Trenitalia France franchit une nouvelle étape dans son développement avec le soutien financier du fonds d'investissement américain Certares. Cette initiative, annoncée le 29 décembre par la maison mère Ferrovie dello Stato, représente un investissement de 300 millions d'euros, destiné à propulser l'opérateur dans un marché ferroviaire compétitif en France, au Royaume-Uni et à travers les frontières.
Au cœur de cet accord se trouve la création d'une coentreprise qui visera à « accélérer la croissance » de Trenitalia France, tout en consolidant sa présence dans un secteur dominé par la SNCF. Se projettant vers l'avenir, Trenitalia envisage une expansion significative de sa flotte, avec un objectif d'acquisition d'au moins 19 rames neuves. L'ouverture d'un site de maintenance près de Paris et une hausse des fréquences de circulation sur les lignes actuelles accompagnent cette stratégie. Par exemple, la ligne Paris–Lyon a récemment vu ses allers-retours quotidiens passer de 9 à 14, améliorant ainsi l'accessibilité pour les passagers.
Les ambitions de Trenitalia France ne s'arrêtent pas là. L'entreprise vise à rivaliser directement avec l'Eurostar sur la ligne Paris–Londres d'ici 2029, et envisage d’explorer aussi la ligne Paris-Bruxelles. Ce développement pourrait redéfinir les standards du transport ferroviaire transmanche et offrir davantage d’options aux voyageurs, selon les propos de Luca Turchi, directeur général de Trenitalia France, rapportés par le Le Monde.
Pour renforcer sa stratégie, Trenitalia France prévoit d'investir un milliard d'euros en France et au Royaume-Uni, cherchant à accroître sa part de marché et à se développer techniquement. Depuis quatre ans, l'opérateur fait face à une concurrence directe avec la SNCF, mais n'a pas encore atteint la rentabilité. À travers de nouveaux partenariats avec les agences de voyage du portefeuille de Certares, telles que CWT et Havas Voyages, Trenitalia aspire à améliorer la distribution de son offre.
Les experts estiment que cette tendance vers l'expansion des services ferroviaires en Europe pourrait encourager une plus grande utilisation des transports en commun, et ainsi contribuer à des efforts plus larges d'écologie et de durabilité dans le secteur. Avec des prévisions ambitieuses pour 2026, l'entreprise entend se concentrer sur la consolidation et la fidélisation de sa clientèle, dans l'espoir d’optimiser les taux de remplissage de ses trains à grande vitesse.







