Dans un contexte alarmant où des décès continuent de mettre en lumière les dangers des airbags Takata, le ministère des Transports annonce un renforcement significatif des contrôles techniques à partir du 1er janvier. Avec un total tragique de 20 décès et 46 accidents liés à ces systèmes défectueux, l'État intensifie ses efforts pour protéger les usagers de la route.
Face aux récents incidents survenus en Nouvelle-Calédonie et à la Réunion, les autorités se mobilisent. Les services de l'État ont déjà engagé des discussions avec les constructeurs pour les inciter à accélérer le processus de réparation de ces airbags, qui représentent une réelle menace pour la sécurité routière, rapporte Le Parisien.
A compter du début de l'année prochaine, tous les véhicules équipés d'airbags Takata en « stop drive » seront soumis à une vérification systématique lors du contrôle technique. Concrètement, si un véhicule est concerné, il sera automatiquement classé en contre-visite, rendant son utilisation illégale jusqu'à ce que la réparation soit effectuée par un professionnel de la marque. Cette mesure s'inscrit dans une logique de prévention, semblable à celle appliquée pour d'autres défauts graves comme l'absence de freinage.
Philippe Tabarot, ministre des Transports, souligne l'importance de cette initiative : « Notre objectif est de sensibiliser les automobilistes tout en leur offrant un filet de protection supplémentaire. » Face à cette situation, il est donc crucial pour les propriétaires de vérifier sans délai si leur véhicule est concerné par un rappel lié aux airbags Takata.
Le contrôle technique, qui se déroule tous les deux ans en France, pourrait potentiellement permettre d’identifier l’ensemble des véhicules à risque dans un délai de deux ans. Selon les données fournies par le ministère, environ 1,8 million de voitures encore en circulation présentent des dangers dus à ces airbags, dont 1,3 million requièrent une suspension d’usage immédiate.
Le processus de réparation prend du temps, mais depuis mars 2025, 1,2 million de véhicules ont vu leurs airbags remplacés grâce à un arrêté renforcé en juillet. Des initiatives collectives ont également vu le jour, regroupant actuellement près de 3 000 personnes dans une plainte contre des constructeurs automobiles comme Citroën, révélée par des informations du cabinet Lèguevaques.
Cette démarche vise à tenir les constructeurs responsables tout en facilitant la communication avec les propriétaires de véhicules, mais elle engendre aussi des questions. Combien les fabricants ont-ils réellement mis de côté pour faire face à cette crise? Comment se fait-il qu'ils ne puissent pas localiser tous les clients pour les sensibiliser? L'accélération des mesures par l'État montre une volonté de changement, mais les automobilistes concernés devront supporter le coût de la contre-visite s'ils n'ont pas effectué le remplacement de leurs airbags avant le contrôle.







