Stockholm (AFP) – Dans une décision qui redéfinit le futur des loups en Suède, un tribunal a annulé l'abattage prévu de ces animaux à partir de janvier 2026, après que les autorités n'ont pas réussi à prouver que cette mesure protégerait les niveaux de population existants.
Cette suspension concerne jusqu'à quarante-huit loups, et fait suite à des recours de plusieurs organisations environnementales. Le tribunal administratif de Lulea a affirmé que les préfectures n’avaient pas démontré que la chasse ne nuirait pas à la conservation de l’espèce.
Le gouvernement suédois, qui avait récemment abaissé le seuil de population saine de 300 à 170 loups, est critiqué par des acteurs tels que la Commission européenne et des défenseurs de l'environnement, qui jugent ces mesures insuffisantes pour protéger la faune. Pour ces groupes, une telle politique risque d’affaiblir les populations de loups, alors que les agriculteurs et les chasseurs, confrontés à des attaques sur leurs animaux, voient les loups comme une menace.
La question de la gestion de ces prédateurs a toujours été un sujet délicat en Suède. Les loups, qui ont failli disparaître dans les années 1960, sont protégés depuis leur réapparition dans les années 80, quand leur nombre a commencé à remonter. Les quotas de chasse sont apparus en 2010, mais ce nouvel abattage avait suscité d'importantes controverses.
Des experts, comme le biologiste de la faune Lars Ahlgren, soulignent que cette décision judiciaire est un bon signe pour la protection de l’écosystème. « La biodiversité est essentielle pour maintenir l'équilibre de notre environnement », a-t-il déclaré. En tenant compte des normes européennes, le tribunal a jugé que la préservation des loups doit être la priorité, surtout en ces temps d’urgence climatique.
En réponse à cette décision, des voix s'élèvent pour appeler à un débat plus large sur la gestion des espèces sauvages et leur impact sur l'agriculture. « La coexistence entre les loups et les activités humaines nécessite une approche concertée et respectueuse de l'environnement », conclut Ahlgren.







