Le mystère qui a entouré la disparition de Jean-Baptiste Moutassie, jeune homme de 28 ans, a pris une tournure tragique. Son corps a été découvert le 10 décembre dernier dans le lit d'une rivière asséchée, à proximité de Mazamet, dans le Tarn. Originaire du Cameroun, Moutassie avait disparu en avril 2024, suscitant l'inquiétude de ses proches et la mobilisation de la communauté camerounaise à Lyon.
La situation a pris un coup de théâtre lorsque sa compagne, âgée de 32 ans, a avoué avoir tué Jean-Baptiste. Selon des rapports de Le Progrès, elle a déclaré avoir agi en légitime défense après avoir été victime de violences conjugales. Ce récit, peu convaincant aux yeux de la famille de la victime, a suscité de vives réactions. Son frère, Félix Moutassie, reste sceptique quant aux affirmations de la suspecte.
La suspicion qui entoure cette affaire s'est intensifiée avec l'arrestation de la compagne et de son beau-père, qui aurait aidé à dissimuler le corps. Ce dernier a été mis en examen pour recel de cadavre et modification de scène de crime. Les circonstances entourant la mort de Jean-Baptiste soulèvent des questions graves sur les violences domestiques, un sujet au cœur des préoccupations sociétales en France.
Pour les experts en psychologie criminelle, cette affaire illustre bien les défis liés à la violence conjugale et à ses conséquences tragiques. « Souvent, les victimes se retrouvent piégées dans un cycle de violences et de peur », explique Dr. Sophie Hénault, psychologue spécialisée. Ce drame a provoqué une onde de choc au sein de la communauté, qui s'était mobilisée pour retrouver le jeune homme.
Le collectif en soutien aux victimes de violences conjugales appelle à une prise de conscience collective sur la question, rappelant que chaque cas de disparition soulève des craintes pour des vies souvent brisées par la violence. Une marche en hommage à Jean-Baptiste Moutassie a eu lieu à Lyon le 22 juin 2024, soulignant l'impact émotionnel que cette affaire a suscité au-delà des frontières familiales.
