Paris, France – La situation au Louvre devient critique. Ce mercredi, les employés se réunissent pour décider de la prolongation de leur grève, qui a rendu le musée inaccessible lundi dernier. Ce mouvement intervient alors que la présidente de l'établissement est attendue au Sénat pour discuter des failles de sécurité révélées par un cambriolage survenu le 19 octobre.
La décision de fermer les portes du musée a été prise par environ 400 employés, choqués par des conditions de travail jugées insoutenables. Ils dénoncent notamment le manque de personnel, la détérioration des infrastructures et l'augmentation des prix des billets pour les visiteurs non européens. Les touristes, nombreux en cette période de fêtes, se retrouvent sans solution, attendant des nouvelles de l'assemblée générale prévue ce matin à 9h.
Une réunion de crise s'est tenue lundi avec les syndicats au ministère de la Culture, où la colère des agents a été discutée. Ce mécontentement est accentué par une série d'incidents survenus après le vol qui a frappé le musée, incluant la fermeture d'une galerie et la détérioration d’œuvres à cause d'une fuite d'eau.
“Il y a une grande exaspération parmi les agents,” a déclaré Christian Galani, représentant du syndicat CGT, lors d'un entretien avec nos collègues de France 24. “Une simple promesse de réformes ne suffira pas à apaiser nos inquiétudes.” Le ministère de la Culture a proposé d'annuler la réduction budgétaire prévue et d'organiser des recrutements pour l'accueil et la sécurité, mais les syndicats appellent à des mesures plus substantielles.
La présidente du Louvre, Laurence des Cars, est également sous pression. Sa prochaine audition au Sénat sera l'occasion de répondre aux critiques croissantes concernant la sécurité du musée, particulièrement après le cambriolage. Elle avait admis, lors d'une précédente apparition, un échec dans la prévention des vols au sein de l'établissement. Cependant, de récentes révélations ont remis en question sa gestion, au point où la ministre de la Culture lui a confié une mission de réorganisation en collaboration avec Philippe Jost, en charge des travaux de Notre-Dame.
Pour de nombreux experts, la fragilité du Louvre est alarmante pour un si grand site culturel. “Il est essentiel de réévaluer nos stratégies de sécurité,” commente un spécialiste du patrimoine. Des mouvements sociaux comme celui-ci soulèvent des interrogations sur l'avenir du musée, institution phare de la culture française.
Les discussions se poursuivent. Quel sera l’issue de cette assemblée générale? Les attentes des employés sont claires, et le Louvre, symbole de la culture, est à un tournant décisif.







