Le Pentagone a annoncé le lancement d'une vaste opération militaire en Syrie, ciblant de manière précise les combattants de l'État islamique, ainsi que leurs infrastructures et sites d'armement. Cette action, qui a débuté le 20 décembre, est présentée comme une "déclaration de vengeance" suite à l'attaque tragique qui a coûté la vie à deux militaires américains et un traducteur, survenue la semaine précédente.
Pete Hegseth, chef du Pentagone, a souligné sur X que cette opération vise à "éliminer des ennemis" de l'État islamique, ajoutant : "Nous frappons très fort contre des bastions de l'EI." Le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, le Centcom, a également qualifié cette frappe de "massive", mais n'a pas fourni de détails supplémentaires.
Des sources sécuritaires syriennes ont confirmé que les frappes ont eu lieu dans des régions désertiques autour de la ville de Homs et dans des zones rurales près de Deir ez-Zor et Raqqa. Les explosions ont été suivies de tirs d'armes de calibre moyen dans des zones sous contrôle gouvernemental, selon un responsable local.
Il a été révélé que l'individu responsable de la mort des trois Américains était un membre des forces de sécurité syriennes, soulignant ainsi le contexte complexe et les relations tumultueuses en Syrie. Ce type d'incident n'avait pas été rapporté depuis l'avènement au pouvoir d'une coalition islamiste l'an dernier, qui a tenté de se rapprocher des États-Unis.
Malgré la défaite de l'État islamique en 2019, ses combattants opèrent encore dans le vaste désert syrien. Ahmed al-Charaa, président intérimaire syrien, avait récemment visité Washington, où Damas avait intégré la coalition internationale antijihadiste dirigée par les États-Unis.
Les États-Unis maintiennent la présence militaire de leurs forces en Syrie, en particulier dans les zones contrôlées par les Kurdes et autour de la base d'Al-Tanf, à proximité de la frontière jordanienne. Toutefois, la question de la durabilité de ces déploiements est de plus en plus posée, surtout avec le retour au pouvoir de Donald Trump, connu pour son scepticisme à l'égard des interventions militaires à l'étranger.
Selon le Pentagone, les États-Unis pourraient envisager de réduire leur présence militaire en Syrie, une décision qui pourrait avoir de vastes implications pour la région et pour la lutte contre le terrorisme.
Cette escalade des tensions remet en lumière la complexité de la situation en Syrie et le défi permanent que représente l'État islamique, comme l'indiquent plusieurs experts du domaine, qui soulignent l'importance de coordonner les actions militaires avec des solutions diplomatiques durables.







