Le silence résonne à travers l'Australie, transformée en un lieu de recueillement après la fusillade antisémite survenue sur la célèbre plage de Bondi à Sydney. Dimanche dernier, à l'occasion de l'anniversaire tragique de cette attaque, des milliers d'Australiens ont allumé des bougies et observé une minute de silence pour rendre hommage aux victimes, à l'issue d'une semaine marquée par des débats intenses sur l'extrémisme et la sécurité de la communauté juive.
Les deux assaillants, Sajid et Naveed Akram, ont ouvert le feu sur des participants à une célébration juive de Hanouka. Sajid, un Indien arrivé en Australie en 1998, a été abattu, tandis que son fils, gravement blessé, est désormais sous surveillance policière et accusé de terrorisme et de multiples meurtres.
Les démonstrations de solidarité ont été multiples. Des bougies ont été placées sur les rebords de fenêtres, tandis que des collectifs de citoyens ont observé des moments de silence dans tout le pays, des bars animés aux villages tranquilles. Roslyn Fishall, une membre de la communauté juive de Sydney, a encouragé l'unité : "Tournez-vous vers des inconnus et prenez-les dans vos bras. Faisons la paix ensemble", a-t-elle déclaré avec une émotion palpable.
Les drapeaux ont été mis en berne, y compris sur le célèbre pont du port de Sydney, un geste fort symbolisant la tristesse et la solidarité nationale. Un petit avion a même survolé Bondi avec un message de soutien pour la communauté juive, témoignant de l'unité du pays face à la tragédie.
La douleur ressentie par la population a également révélé une vulnérabilité. Auparavant, de nombreux Australiens pensaient que des violences de cette envergure ne les concernaient pas. L'attaque, qu'on soupçonne d'être inspirée par l'idéologie du groupe jihadiste État islamique, a profondément choqué la nation.
Un audit des services de police et des renseignements a été ordonné par le Premier ministre, qui a souligné l'importance cruciale de protéger la population. Les lois sur la détention d'armes et l'extrémisme pourraient être renforcées, à la suite des préoccupations émises par la communauté juive, qui estime que ses signalements concernant une montée de l'antisémitisme n'ont pas été suffisamment pris en compte par le gouvernement précédant. Au dire du rabbin Yossi Friedman, "le message était clair depuis un certain temps, et honnêtement, nous ne nous sentons pas en sécurité", a-t-il averti.
Cette horreur a redonné vie à des questions sur la sécurité et la protection des citoyens. Des discussions autour de la nécessité de placements plus importants pour la communauté juive au sein des protocoles de sécurité ont été relayées par diverses sources, notamment France 24. Les enquêteurs examinent actuellement les antécédents des assaillants, dans l'espoir de découvrir des liens et des réseaux qui auraient pu contribuer à cette tragédie.
En résumé, ce tragique événement met en lumière les lacunes dans la réponse du gouvernement face à l'extrémisme et souligne l'urgence d'une action collective pour assurer la sécurité de tous les Australiens, quel que soit leur arrière-plan.







