À proximité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les forces russes depuis 2022, les anciens résidents d'Energodar relatent une vie marquée par l'angoisse et des pénuries alimentaires inquiétantes. Ce site, le plus grand complexe nucléaire d'Europe, est devenu le centre de toutes les préoccupations, tant sur le plan humanitaire que sécuritaire.
La gestion de cette centrale par Moscou soulève des interrogations sérieuses. Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la centrale a connu plusieurs coupures d'alimentation électrique, ce qui exacerbe les risques d'accident. La négligence dans son traitement par les autorités russes fait craindre une catastrophe nucléaire potentielle. Des experts, tels que Marie Dubois, spécialiste des risques nucléaires, avancent que "la sécurité de Zaporijjia reste précaire, et ce doute persistant crée un climat d'incertitude pour les populations environnantes".
Des habitants, comme Oksana, évoquent des pénuries alimentaires et achètent de la nourriture à des prix exorbitants sur le marché noir. "Nous ne savons pas quand cela se terminera, et l'éloignement des aides humanitaires aggrave notre situation", déclare-t-elle. L'alimentation de la centrale, jadis un symbole de fierté pour les Ukrainiens, est devenue synonyme d'angoisse.
Dans le cadre des discussions internationales autour d'un éventuel accord entre l'Ukraine et la Russie, les États-Unis proposent une redistribution de l'électricité produite sur place, permettant ainsi aux deux camps d'en bénéficier. Cependant, tant que la centrale reste sous contrôle russe, ces enjeux restent flous. En attendant, les paroles de Yevgeny, un ancien résident d'Energodar, résonnent avec force : "Nous vivons jour après jour, en espérant qu'il n'arrivera rien de tragique".







