Dans une déclaration marquante au Mar-a-Lago à Palm Beach, Donald Trump a exprimé sa conviction que les dirigeants ukrainien et russe, Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, manifestent un réel désir d'en finir avec les conflits en Ukraine. Lors de cette rencontre inédite, le président américain a évoqué les négociations qui seraient, selon lui, dans leur phase finale, bien qu'aucune date précise ne soit avancée.
Au cours d'un appel jugé « très productif » avec Poutine, Trump a souligné l'importance d'une approche diplomatique. Zelensky, qui a précédemment sollicité des armes avancées telles que les missiles Tomahawk, vient cette fois-ci chercher le soutien américain pour une nouvelle version du plan de paix déjà en discussion depuis un mois. Cette révision a été nécessaire après que le premier projet ait été jugé trop favorable aux positions russes, selon des sources gouvernementales.
La nouvelle proposition de paix suggère un gel des lignes de front sans répondre aux revendications territoriales russes, qui continuent de revendiquer environ 20 % du territoire ukrainien. De plus, le projet abandonne des demandes cruciales du Kremlin, telles que le retrait des forces ukrainiennes de Donetsk et un engagement juridique de non-adhésion à l'OTAN, deux points considérés comme inacceptables par Moscou.
Suite à une visite à Halifax, Zelensky a reçu un soutien indéfectible de la part du Canada, des pays européens, ainsi que de l'OTAN. Après cet échange avec Trump, un appel avec des dirigeants européens est prévu, accentuant ainsi les efforts diplomatiques en cours. Pendant ce temps, la pression militaire persiste avec des bombardements intensifs sur Kiev, entraînant des coupures d'électricité qui ont touché plus d'un million de foyers.
Selon l'analyse de Sergeï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Russie, l'Europe serait le principal obstacle à la paix, un avis que Trump semble cautionner implicitement. Le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, a également critiqué une proposition ukrainienne d'un cessez-le-feu temporaire, la considérant comme une mesure risquant d'allonger le conflit.
Dans ce contexte, il demeure à voir si Trump suivra la requête ukrainienne d'exercer davantage de pression sur Moscou. Sa porte-parole, Karoline Leavitt, a révélé que le président américain est frustré par l'absence de progrès tangible de part et d'autre. À ce sujet, Trump a déjà pressé l'Ukraine de « bouger » pour ne pas laisser passer une opportunité de paix.
La question des garanties de sécurité, toujours délicate, devrait aussi être abordée. Zelensky insiste sur la nécessité de ces garanties parallèlement à la cessation des hostilités, tandis que Trump a fait savoir que des « garanties solides » sont en cours d'élaboration avec l'implication des pays européens. La complexité de la situation en Ukraine, couplée aux enjeux géopolitiques, rend l'issue incertaine, mais les discussions récentes marquent un tournant possible dans la dynamique des négociations.







