Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a lancé un vibrant appel lors d'une manifestation à Caracas, demandant avec insistance la fin de ce qu'il qualifie d'"ingérence illégale et brutale" des États-Unis. Cette déclaration survient alors que Washington a renforcé sa présence militaire dans les Caraïbes, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue.
Maduro estime que ces mouvements militaires sont en réalité destinés à déstabiliser son gouvernement et à s'emparer des riches réserves pétrolières du pays. Le Monde, rapportant les propos du président, évoque qu'il a déclaré : "Nous exigeons qu'on en finisse avec les politiques de changement de régime, les coups d'État et les invasions dans le monde".
Dans son discours, qui coïncidait avec la cérémonie du prix Nobel de la paix à Oslo, à laquelle l'opposante Maria Corina Machado ne pouvait pas assister, Maduro a affirmé que son pays ne serait "jamais colonisé par aucun empire". Il a mis en garde contre les conséquences des politiques impérialistes en citant des exemples historiques comme le Vietnam, la Somalie et l'Irak. Selon des analystes politiques, cette rhétorique reflète à la fois un désir de nationalisme et une volonté de galvaniser ses partisans face à une situation économique difficile.
Des experts en relations internationales, tels que Dr. Ana Pérez de l'Université de Caracas, estiment que les tensions entre le Venezuela et les États-Unis pourraient encore s'intensifier si cette ingérence persiste. "Maduro utilise cette crise pour renforcer son pouvoir interne et détourner l'attention des problèmes économiques", précise-t-elle.
La saisie récente d'un pétrolier par les forces américaines n'a pas été explicitement mentionnée dans le discours de Maduro, mais elle illustre bien les tensions croissantes qui entourent le secteur pétrolier vénézuélien, déjà marqué par des années de sanctions économiques. Le président a promis de défendre la souveraineté de sa nation, tout en renforçant les liens diplomatiques avec d'autres pays d'Amérique latine, comme la Russie et la Chine, qui soutiennent son régime.







