Ce mercredi, la Chambre des Représentants des États-Unis a adopté une nouvelle stratégie de défense pour 2026, marquant un soutien renforcé à l'Ukraine et à l'Europe, en opposition aux idées exprimées récemment par l'administration Trump.
Avec un budget estimé à plus de 900 milliards de dollars, le texte a suscité un rare consensus entre démocrates et républicains, témoignant de l'importance des enjeux de défense face aux menaces globales. Avec 312 voix en faveur contre seulement 112 contre, ce projet de loi se dirige maintenant vers le Sénat pour une approbation imminente.
Le président de la Chambre, Mike Johnson, a salué cette initiative comme étant au cœur du programme de « paix par la force » de Trump, illustrant les efforts de l'administration pour renforcer les capacités militaires, tout en proposant une augmentation de 3,8 % de la rémunération des soldats, ainsi qu'un déploiement accru de forces à la frontière sud des États-Unis.
Un soutien affirmé à l'Ukraine et à l'Europe
Cependant, l'aide à l'Ukraine se chiffre à 400 millions de dollars pour l'acquisition d'équipements militaires afin de contrer l'invasion russe. Contrairement à la vision isolationniste mise en avant par Trump, le Congrès s'efforce de rassurer ses alliés en Europe, en maintenant les effectifs américains sur le continent à un minimum de 76 000 soldats.
Dans un contexte où Trump a critiqué l'Europe pour son manque de leadership et son incapacité à faire face au conflit en Ukraine, le Congrès, tant républicains que démocrates, cherche à réaffirmer son soutien à l'OTAN et à ses partenaires stratégiques. En effet, le texte adopté s'oppose aux propositions de Trump visant à réduire la présence militaire américaine en Europe.
Des signaux de tension émergent au sein des républicains, certains comme Marjorie Taylor Greene dénonçant le financement d'une aide étrangère, citant une priorité accordée aux intérêts américains. Alors que Trump ironise sur l'impuissance européenne en matière de sécurité, les élus au Congrès se montrent déterminés à soutenir une alliance atlantique forte, comme l'ont déclaré plusieurs experts en politiques de défense de l’Institute for the Study of War. Cette dynamique de soutien témoigne d'une volonté claire de maintenir des relations solides avec les alliés historiques des États-Unis.







