Manger de la viande est souvent sujet à controverses. Est-ce que cette consommation nuit vraiment à notre écosystème ? Qu’en est-il du poisson ? Les experts de WWF, Lénaïc Moniot et Sidonie Malegeant, nous apportent des éclaircissements sur ces questions cruciales.
Impact environnemental de la viande
La production de viande fait régulièrement l'objet de critiques, et pour de bonnes raisons. Par exemple, la production de bétail, en particulier le bétail bovin, exige une quantité d'eau considérable : environ 16 000 litres pour un kilo de viande de bœuf. De plus, l'élevage représente un impressionnant 66 % des émissions de gaz à effet de serre issues de l'agriculture, contribuant significativement aux 11 % des émissions anthropiques à l'échelle mondiale. La production de viande bovine est responsable à elle seule de 41 % des émissions totales des filières animales, dont 6 % proviennent directement des activités humaines.
Dangers de l'alimentation des animaux
Il est essentiel de prendre en compte l'effet nuisible des ressources alimentaires destinées aux animaux. Par exemple, une grande partie des bovins et ovins sont alimentés avec du soja, dont la culture entraîne de graves problèmes environnementaux, notamment la déforestation massive au Brésil, où près de 10 000 km² de forêt amazonienne disparaissent chaque année. Les conséquences sont graves : perte de biodiversité et menaces pour certaines espèces, comme le jaguar. Environ 75 % du soja mondial est destiné à l'alimentation animale, impactant nos écosystèmes à bien des niveaux.
Choisir des options de consommation responsables
Il serait trop simple de conclure que la seule solution consiste à éliminer complètement la viande et le poisson de notre alimentation. En réalité, la manière dont ces aliments sont produits allant déterminer leur impact environnemental. Pour réduire notre empreinte écologique, il est conseillé d'incorporer davantage de légumineuses et de céréales dans notre régime alimentaire. Opter pour des produits labellisés, locaux et de saison peut également faire une grande différence. Par exemple, choisir des produits certifiés bio ou ceux portant les labels MSC (pêche durable) et ASC (aquaculture responsable) est un excellent moyen de soutenir des pratiques plus durables.







