La récente disparition de Brigitte Bardot, à 91 ans, a généré des réactions variées, notamment au sein de la classe politique française. Philippe Brun, député socialiste, a exprimé sa tristesse face à cette perte, tout en ouvrant la porte à un éventuel hommage national, une position inhabituelle pour un membre de la gauche.
« Brigitte Bardot était une figure emblématique, incarnant liberté et rébellion », a déclaré Brun lors d'une interview sur Europe 1. Pourtant, il a également souligné la nécessité de discuter de ses engagements politiques, souvent controversés, soulignant la tension qui règne autour de son héritage, notamment son lien avec l'extrême droite et ses prises de position parfois divisives sur des sujets sensibles.
Bardot, connue pour son activismisme animalier, se décrivait également comme opposée au « vivre ensemble », soutenant des personnalités comme Marine Le Pen, et s'est attiré plusieurs condamnations pour ses propos jugés racistes. « Si le président de la République souhaite un hommage, je ne vois pas pourquoi on s'y opposerait », a ajouté Brun, illustrant sa volonté de garder une certaine distance par rapport aux polémiques.
Alors que la droite et l'extrême droite rendent hommage à cette icône, la gauche reste plus silencieuse. Fabien Roussel, leader des communistes, a twitté : « On dit que Dieu créa la femme... BB a fait rayonner le cinéma français à l'international. » À l'opposé, Sandrine Rousseau, députée écologiste, n'a pas hésité à critiquer Bardot, lançant : « Être touchée par le sort des dauphins mais indifférente aux morts des migrants, c’est un cynisme troublant. »
Cette situation révèle les fractures au sein de l’opinion publique française, oscillant entre admiration et rejet. Comme le souligne un article du Monde, l'héritage artistique de Bardot ne peut faire l'impasse sur sa carrière politique tumultueuse, créant ainsi un débat nécessaire sur ce que cela signifie d'honorer une figure aussi complexe.







