Alors que le Nouvel An approche, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, s'efforce d'apaiser la colère grandissante des médecins libéraux. Dans une lettre ouverte, elle a répondu aux critiques concernant le budget de la Sécurité sociale pour 2026, qui a suscité des appels à la grève du 5 au 15 janvier de la part des syndicats médicaux.
La ministre a fait part de son inquiétude face à la désinformation entourant les décisions prises concernant la loi de financement. Elle a précisé que certains articles avaient été adoptés malgré leur opposition au sein du gouvernement, tandis que d'autres avaient été amendés ou rejetés. “Il est important de clarifier les malentendus résultant des échanges parlementaires”, a-t-elle déclaré.
Les médecins, frustrés, s'opposent particulièrement à la convention médicale et à un article stipulant la possibilité de définir réglementairement les tarifs des consultations médicales. Jusqu'à présent, ces tarifs étaient le fruit de négociations entre les syndicats de la profession et la Caisse nationale de l'Assurance maladie, révisés tous les cinq ans. Répondant à ces préoccupations, Stéphanie Rist a affirmé : “Il est prévu une possibilité et non une obligation. Je ne compte pas recourir à cette mesure tant que je serai en fonction.”
Les dépassements d'honoraires, souvent reprochés à certains praticiens, représentent également un point délicat. Bien que la ministre ait reconnu que certains professionnels abusent de cette pratique, elle a assuré qu'il n'était pas question de supprimer les dépassements d'honoraires pour le secteur 2. Elle a même proposé un dialogue avec les syndicats pour traiter ce sujet, soulignant l'impact que cela a sur les patients qui peinent à accéder aux soins.
Enfin, concernant la limitation des arrêts de travail, Rist a défendu cette mesure, introduite pour encourager un suivi plus soutenu des patients en arrêt de longue durée. “Les médecins auront toujours la possibilité de déroger à cette limite si la situation du patient le nécessite”, a-t-elle précisé.
Selon des experts, la situation actuelle révèle un manque de confiance croissant des professionnels de santé envers l'État et l'Assurance Maladie. La situation est donc délicate, et les mois à venir seront cruciaux pour rétablir un dialogue constructif et rassurant entre la ministre et les médecins libéraux.







