Le 24 décembre, une explosion a frappé la mosquée Al-Adum Juma’at à Maiduguri, au Nigeria, tuant au moins cinq personnes et blessant environ trente-cinq autres. La police locale soupçonne qu'il s'agit d'un attentat suicide, d'après les témoignages des survivants et les fragments d'une veste explosive retrouvée sur les lieux.
L'explosion a eu lieu pendant la prière du soir, provoquant un choc au sein de la communauté. Un porte-parole de la police, Nahum Daso, a déclaré à l'agence de presse AFP que « un individu soupçonné d'appartenir à un groupe terroriste a pénétré dans la mosquée au moment de la prière, entraînant cette dévastation ». Les forces de l'ordre, en réponse à cet incident tragique, ont renforcé la sécurité dans les lieux de culte et les marchés de la région.
Initialement, des responsables de la mosquée ont évoqué un bilan de huit morts, un chiffre plus élevé que celui avancé par la police. Ce drame rappelle les sombres périodes de violence qui ont secoué Maiduguri, précédemment marquée par des attaques régulières de groupes extrémistes, notamment Boko Haram, et plus récemment, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).
Bien que la ville ait connu une certaine accalmie ces dernières années, ce drame illustre la persistance de la menace terroriste avec des pertes humaines déplorables. Le Nigeria lutte depuis 2009 contre cette insurrection, entraînant plus de 40 000 morts et un déplacement massif de populations. Selon l’ONU, près de deux millions de personnes se trouvent aujourd'hui en situation d'urgence humanitaire dans le nord-est du pays. Les experts soulignent qu’un engagement à long terme est crucial, tant sur le plan militaire que social, pour apporter une paix durable à cette région dévastée.
Cette nouvelle tragique rappelle à quel point il est vital de maintenir un dialogue ouvert sur la sécurité et le soutien aux victimes. À l'approche de la nouvelle année, la communauté et les autorités doivent s'unir pour reconstruire l'espoir et la résilience face à l'adversité.







