Le 25 décembre, les agriculteurs du Sud-Ouest de la France montrent une détermination sans faille face à la gestion gouvernementale de la dermatose bovine. En bloquant plusieurs routes et autoroutes, ils rendent visible leur mécontentement et suscitent l'attention des médias nationaux.
Depuis plus de dix jours, ces agriculteurs s'organisent autour de barrages, ayant même célébré Noël avec des activités communautaires sur des axes stratégiques comme l'A63 au sud de Bordeaux et l'A64 entre Toulouse et Bayonne. Selon la Coordination rurale de Gironde, ce réveillon atypique a attiré entre 80 et 90 personnes, renforçant ainsi les liens de solidarité au sein de la communauté.
Jean-Paul Ayres, porte-parole de la CR33, a déclaré à BFMTV: "C'est Noël mais notre lutte continue. Nous sommes rassemblés ici pour faire entendre nos voix malgré la période festive." Ajoutons qu’une messe a également été célébrée, marquant un moment de recueillement au milieu de cette mobilisation.
Sur l'autoroute A64 dans les Pyrénées-Atlantiques, une parade de tracteurs est prévue pour la soirée, illustrant l'intensité de leur protestation. De nombreux habitants, touchés par l'engagement des agriculteurs, ont rejoint le mouvement, illustrant ainsi un soutien local inébranlable.
Cette initiative répond à une gestion jugée inadéquate par la classe agricole, qui critique la stratégie d'abattage des troupeaux dès qu'un cas est détecté, s'inspirant de méthodes qui ont échoué dans d'autres pays. Des experts soulignent que cela pourrait avoir des conséquences à long terme sur l'industrie agricole en France.
Afin de mieux gérer cette épidémie, le gouvernement français a mis en place des mesures basées sur trois piliers : l'abattage systématique, la vaccination et la restriction des mouvements. Cependant, cette approche est loin de faire l'unanimité, et des voix s'élèvent pour revendiquer des méthodes plus efficaces et moins radicales.
En Haute-Garonne, la situation s'est intensifiée avec l'abattage de 72 vaches après la découverte d'un nouveau cas, amenant la France à un total de 115 foyers recensés depuis le début de l'épidémie. Cela rappelle l'urgence d'une réponse adaptée pour apaiser les tensions et garantir la sécurité sanitaire des élevages tout en respectant les droits des agriculteurs.







