Au cœur des barrages du Sud-Ouest, des agriculteurs continuent leur lutte alors que le réveillon de Noël approche. Après plus de dix jours de mobilisation contre la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), ces agriculteurs ont décidé de célébrer cette période festive pour renforcer leur engagement et leur solidarité.
Sur l'A64 à Carbonne, un abri temporaire de 40 mètres a été monté pour accueillir une messe de Noël qui rassemblera des centaines d’agriculteurs et de soutiens, témoignant d'une communauté unie et déterminée, comme l'a rapporté Le Monde.
À Cestas, près de Bordeaux, des dizaines de manifestants se sont réunis pour un « réveillon auberge espagnole », où les participants ont partagé des plats faits maison, créant ainsi une ambiance festive sous les barnums et les éclairages des crèches. L’événement est agrémenté d'un petit marché de producteurs locaux, soulignant l’importance de l’agriculture régionale, a précisé France Bleu.
À Briscous, une messe était programmée, suivie d’une parade de tracteurs à Pau, selon la Coordination rurale 64, illustrant la mobilisation continue des agriculteurs malgré la résistance rencontrée. Les routes, comme celles de l'A63 au sud de Bordeaux et de l'A64 reliant Toulouse à Bayonne, sont encore bloquées, rendant la circulation difficile comme l’a noté la gendarmerie.
« La survie de nos exploitations est en jeu. Nous sommes prêts à tenir encore un mois si nécessaire », a commenté Benjamin Roquebert, un éleveur mobilisé, qui a pris la parole lors de la commémoration de l'événement. Comme l’a souligné Jérôme Bayle, un autre leader des manifestants, la colère des agriculteurs vise les mesures radicales d'abattage de troupeaux décidées par l'État pour contenir la propagation de la DNC.
Cette approche, qui s'est intensifiée depuis l'apparition de l'épidémie cet été en Savoie, soulève des préoccupations parmi les agriculteurs. Beaucoup dénoncent cette stratégie qui repose sur l'abattage systématique dès qu'un cas est détecté, jugée disproportionnée par des représentants de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne.
Alors que l’État fait face à de nouvelles pressions, de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer des solutions alternatives, alliant vaccination et meilleures pratiques de gestion. La situation des agriculteurs du Sud-Ouest reste une préoccupation essentielle pour l'avenir de l'agriculture en France, thème régulièrement abordé dans les médias régionaux.







