Dans un contexte de tensions croissantes autour de la gestion de la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), les préfets des départements du Tarn et du Tarn-et-Garonne annoncent leur intention de porter plainte suite aux dégradations subies lors des récentes mobilisations agricoles. Ces événements, survenus au cours des dernières semaines, soulèvent de vives inquiétudes quant à l’impact sur la région.
Selon la préfecture du Tarn, les démarches pour déposer plainte sur les dommages subis, notamment le coût des réparations, sont en cours. Les agriculteurs ont occupé la RN88, une route critique contournant Albi, entre le 12 et le 24 décembre, laissant derrière eux de « considérables volumes de déchets », nécessitant des efforts de nettoyage intensifs.
Une opération de désamiantage a d'ailleurs été lancée, coûtant à elle seule 38 000 euros. La circulation, qui avait été perturbée dans les deux sens, a pu être rétablie grâce à ces efforts, comme l’indique la préfecture.
Une facture salée pour les départements
La situation se révèle tout aussi préoccupante pour le Tarn-et-Garonne, où le préfet a décidé de porter plainte suite à des actes de vandalisme sur des infrastructures historiques, comme un portail en bois détérioré à Castelsarrasin lors d'une mobilisation le 14 décembre. La préfecture évalue les pertes liées à l’ensemble des manifestations à un montant alarmant de 185 000 euros, incluant des frais pour le nettoyage et des traitements spécifiques des déchets.
De leur côté, les médias, notamment le quotidien La Dépêche du Midi, s’apprêtent à agresser pour des actes de dégradation sur une de leurs agences dans le Gers, soulignant que la théâtralisation de ces événements dépasse le cadre purement agricole.
Des blocages en cours malgré tout
Alors que la tension persiste, plusieurs blocages de routes demeurent actifs, notamment sur l’A64 à Carbonne et sur l’A75 en Lozère. Selon les rapports de la gendarmerie, l’intersyndicale de Haute-Garonne a intensifié la pression en procédant à de nouveaux blocages, annonçant une manifestation prévue dans les rues de Toulouse pour le samedi suivant. Les revendications portent principalement sur une meilleure gestion de la crise agricole et un soutien accru de la part du gouvernement.
Ce début d'année annonce donc une poursuite des tensions dans les relations entre les autorités et les agriculteurs, où les réponses gouvernementales aux besoins et aux préoccupations des agriculteurs semblent être au centre des discussions.







