La Royal Navy a récemment intensifié ses opérations en surveillant un sous-marin russe qui a navigué dans la Manche pendant une période de trois jours. Cette vigilance s'inscrit dans un contexte où l’activité des sous-marins russes dans les eaux britanniques a connu une hausse significative de 30 % au cours des deux dernières années.
Le sous-marin de classe Kilo, nommé Krasnodar, a été suivi par un navire ravitailleur britannique, assisté d'un hélicoptère. Après avoir traversé la mer du Nord et le détroit du Pas-de-Calais, le Krasnodar a été repéré dans la Manche, alors que les conditions climatiques étaient difficiles. Bien qu'il ait navigué en surface tout au long de l'opération, les forces britanniques se tenaient prêtes à « enclencher des opérations anti-sous-marins » si nécessaire.
À l'approche de l'île d'Ouessant, au nord-ouest de la France, la Royal Navy a transféré la surveillance à un allié de l'OTAN. Ce n'est pas la première fois que les forces britanniques surveillent des sous-marins russes; en juillet dernier, un incident similaire a été signalé avec le sous-marin Novorossiïsk dans les eaux nationales, indiquant un besoin croissant de protection maritime.
Le ministre de la Défense, John Healey, a récemment lancé un programme d'amélioration des capacités de la Royal Navy face aux « menaces sous-marines » de Moscou, soulignant ainsi la nécessité d'une vigilance continue. En parallèle, un nouvel accord entre le Royaume-Uni et la Norvège vise à unir leurs flottes de frégates pour mieux détecter et traquer ces sous-marins dans l'Atlantique Nord.
Les acteurs russes, quant à eux, ne se limitent pas aux eaux britanniques. Le président de la Chambre des Communes, Lindsay Hoyle, a averti les députés d'une augmentation des tentatives de hameçonnage sur des applications comme WhatsApp, visant à récupérer des informations sensibles. Le National Cyber Security Centre britannique a annoncé travailler avec différentes parties prenantes du gouvernement pour lutter contre ces cybermenaces croissantes.
Dans ce contexte géopolitique instable, la vigilance et la coopération internationale semblent plus essentielles que jamais pour contrer l'expansion de l'influence russe dans les eaux européennes.







