Ahmedabad (Inde) – Dans un petit salon sombre, une étagère exhibe une photo du jeune Akash Patni, victime tragique d'un accident aérien. À seulement 12 ans, il avait tout l'avenir devant lui. "Mon fils était assis près de notre stand de thé lorsqu'il a été écrasé par un morceau de l'avion", raconte Suresh Patni, son père, les larmes aux yeux. Le 12 juin, le vol 171 d'Air India, à peine décollé, a chuté sur un quartier d'Ahmedabad, faisant 241 victimes parmi ses passagers et 19 habitants locaux.
Les circonstances tragiques de cette catastrophe sont encore floues. Un Boeing 787, qui devait se rendre à Londres, a connu une panne de kérosène qui a conduit à sa chute dramatique sur des immeubles, transformant des vies en cendres. Les familles des victimes, comme celle d'Akash, se retrouvent quotidiennement réunies devant la photo de leur enfant, plongées dans un chagrin immense.
« C'était notre petit dernier, celui que nous aimions le plus, » dit Suresh, évoquant avec nostalgie les ambitions scolaires de son fils. Sa mère, Sita Patni, présente lors du drame, se souvient des tentatives désespérées pour sauver son enfant, marquée à jamais par des cicatrices physiques et émotionnelles.
D'autres proches, tels que Kiritsinh Chavda, who tragically lost his brother and sister-in-law, also share their heartache. "La douleur persiste chaque jour", confie-t-il, ajoutant que l'identification des corps a été un processus douloureux, des semaines de combats pour obtenir des indemnisations. Air India a versé des fonds initiaux, mais beaucoup, comme Chavda, attendent toujours le complément promis par le groupe Tata, propriétaire de la compagnie aérienne.
Badasab Saiyed, universitaire à la retraite, a perdu plusieurs membres de sa famille dans l'accident. Il a choisi de se joindre à une plainte contre le transporteur aérien, affirmant que la vérité derrière l'accident est cruciale. "L'indemnisation importe moins que de savoir ce qui a réellement causé cette tragédie", déclare-t-il. Le désespoir et l'incompréhension s'installent chez de nombreuses familles, lesquelles cherchent non seulement des réponses mais aussi la justice.
"Je ne me soucie même plus des enquêtes", lâche Suresh Patni, admettant qu'aucune somme d'argent ne pourra ramener son fils. Les cicatrices laissées par cette tragédie sont profondes et, comme le souligne un sociologue indien, ces événements tragiques mettent en lumière la fragilité de la vie humaine et soulignent la nécessité d'une sécurité aérienne rigoureuse.
Alors que le quartier du crash a été nettoyé, rappelant l'inexistence d'une fin heureuse, pour Sita, il est devenu impossible de retourner sur les lieux. "Je ne peux pas supporter le bruit des avions", confie-t-elle, préférant vivre dans l'ombre de son chagrin.







