Le plan de paix présenté par Donald Trump pour Gaza fait face à de sérieuses difficultés. Bien que le projet ait reçu l'approbation de l'ONU, son implémentation reste chaotique. Le cessez-le-feu, prévu par cet accord, a été régulièrement violé, et Israël ainsi que le Hamas continuent de s'accuser mutuellement d’attaques. Plus de deux mois après les révélations concernant ce plan, les avancées semblent au point mort.
Malgré la libération des derniers otages par le Hamas, accompagnée de l'entrée partielle d'aide humanitaire à Gaza, les frappes se poursuivent et la crise humanitaire demeure préoccupante. Selon Le Monde, la mise en œuvre de la seconde phase du plan semble également compromise par des divergences entre les parties prenantes.
Denis Bauchard, conseiller spécialisé au sein de l'Institut français des relations internationales, souligne que les flux d'aide humanitaire vers Gaza sont largement inférieurs à ce qui avait été convenu. « Les seuls éléments dont nous disposons montrent que le nombre de camions d'aide entrant dans Gaza est bien inférieur à ce qui était prévu dans l'accord », résume-t-il.
La question du désarmement du Hamas reste également un point de tension majeur. Khaled Mechaal, ancien leader du Hamas, a récemment exprimé des réticences quant à un désarmement total, envisageant plutôt un gel des armes. Ce refus crée une incertitude quant à la volonté des deux parties de respecter les termes de l'accord.
De plus, la création d'une Force internationale de stabilisation, qui doit être mise en place pour soutenir le processus, souffre d'une absence de définition claire. L'organisation de cette force est actuellement troublée par des désaccords sur sa composition et son rôle, ce qui soulève des inquiétudes quant à son efficacité future. Comme le souligne France 24, la présence d'un général américain à sa tête pourrait sembler partiale aux yeux des Gazaouis, puisque cela évoque des réminiscences de l'hégémonie occidentale dans la région.
Les délais de mise en œuvre des institutions et la lenteur du processus de gouvernance à Gaza alimentent le scepticisme. Les propositions pour une administration transitoire stagnent, malgré des discussions entre le Hamas et le Fatah pour établir un cadre technocratique. En résumé, comme l’affirme Denis Bauchard, « les choses avancent très lentement », laissant les habitants de la région dans une attente fatiguante d'une paix durable.







