Un tournant significatif s'opère en Irak avec l'annonce officielle de la cessation de la Mission d'assistance des Nations Unies en Irak (Manui). Cette décision, prononcée le 13 décembre par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à Bagdad, met un terme à plus de deux décennies de soutien à la transition du pays suite à l'invasion américaine de 2003.
La Manui a été créée pour aider l'Irak à reconstruire ses institutions et à promouvoir un processus démocratique après la chute de Saddam Hussein. En saluant l'engagement et la résilience du peuple irakien, Guterres a déclaré : "La Manui a été honorée de marcher à vos côtés". Ce moment marque cependant la fin d’une ère. "Même si cette mission prend fin, les Nations Unies resteront aux côtés du peuple irakien dans sa quête de paix et de développement durable", a-t-il ajouté lors de la cérémonie de clôture.
Les autres agences de l'ONU continueront leur œuvre en Irak, soulignant que l'État est à présent en meilleure posture pour gérer ses propres affaires. Guterres a déclaré : "L'Irak est désormais un pays normal", annonçant ainsi le passage à une nouvelle phase de coopération entre l'ONU et Bagdad. Le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, a aussi fait écho à ces sentiments en évoquant cette étape comme le début d'un nouveau chapitre pour leur collaboration avec les Nations Unies.
Ce changement vise à renforcer l’autonomie de l’Irak, un souhait largement partagé par des experts et analystes de la région. Par exemple, le politologue français Jean-Pierre Filiu souligne que cette transition pourrait catalyser des infrastructures plus solides et des réformes économiques essentielles pour l'avenir du pays. Ainsi, malgré la cessation des opérations de la Manui, l'ONU reste un partenaire clé pour assurer la stabilité et le progrès humanitaire en Irak.
Ce développement survient alors que le pays continue de faire face à divers défis, allant de la reconstruction économique à la consolidation de la paix. Dans ce contexte, le soutien continu des agences de l'ONU devient encore plus crucial, et les perspectives d'un Irak plus autonome sont désormais à l'ordre du jour.







