Bruxelles a exprimé une vive préoccupation suite à l'arrestation de Narges Mohammadi, la lauréate du prix Nobel de la paix 2023, interpellée par les forces de sécurité iraniennes lors d'une cérémonie commémorative. Au moins huit autres militants ont également été détenus, suscitant des inquiétudes parmi les défenseurs des droits humains.
Le porte-parole de la diplomatie européenne, Anouar El Anouni, a déclaré : « L'UE exhorte les autorités iraniennes à libérer Narges Mohammadi, en tenant compte de son état de santé fragile, ainsi que toutes les personnes injustement arrêtées pour avoir exercé leur liberté d'expression ». L'accent a été mis sur le courage de Mohammadi, qui, malgré de nombreuses années de détention, continue de défendre la dignité humaine et les droits fondamentaux des Iraniens, en particulier la liberté d'expression.
Mohammadi, âgée de 53 ans, a été arrêtée à plusieurs reprises au cours des dernières années, sa dernière incarcération remontant à novembre 2021. Elle avait été libérée temporairement pour des raisons de santé, souffrant de problèmes pulmonaires sérieux. La cérémonie où elle a été arrêtée rendait hommage à Khosrow Alikordi, un avocat connu pour avoir défendu des cas sensibles, retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses, amplifiant les craintes d’un possible assassination d'État, comme l’a rapporté l’ONG Iran Human Rights basée en Norvège.
Des témoins ont rapporté que les manifestants avaient scandé des slogans jugés contraires aux normes publiques, selon le gouverneur de Mashhad. Cela met en lumière la répression croissante contre les voix dissidentes en Iran. Experts et défenseurs des droits estiment que la situation des droits humains s'est dégradée alarmement, rendant la libération de Mohammadi sur le plan urgent. Comme l’a déclaré un expert en droits humains : « La lutte de Narges est celle de tous les Iraniens pour un avenir meilleur, et sa détention ne fait qu'intensifier la volonté de changement parmi le peuple ».







