La révolte agricole s'intensifie : des agriculteurs prêts à tout pour défendre leur avenir

Des centaines d’agriculteurs bloquent les routes pour protester contre des mesures draconiennes.
La révolte agricole s'intensifie : des agriculteurs prêts à tout pour défendre leur avenir
Les agriculteurs mobilisés à Carbonne, près de Toulouse (Haute-Garonne), semblent déterminés à mener une longue bataille contre la gestion de la crise sanitaire du gouvernement. © (Photo AFP, Valentine Chapuis)

Une mobilisation déterminée

En Haute-Garonne, une centaine d'agriculteurs se battent avec acharnement contre des décisions gouvernementales qui menacent leur avenir. Réunis depuis plusieurs jours sur l'A64, à Carbonne, ils sont prêts à camper jusqu'à Noël si nécessaire. Leur colère est dirigée contre une mesure sanitaire qui ordonne l'abattage total des bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

Un cri d'alarme face à une crise

"Tout marche à l’envers", s’indigne Benjamin Kalanquin, un jeune agriculteur de 24 ans, qui souligne l'ironie de voir des CRS mobilisés pour abattre des vaches alors que les problèmes de sécurité publique persistent ailleurs. "S'il faut rester jusqu'à Noël, on le fera", affirme-t-il, déterminé à défendre son métier contre des décisions largement contestées.

Une révolte qui pourrait s'étendre

Cette agitation n'est pas une première : en janvier 2024, c'est ici même, à Carbonne, que le mouvement des "ultras de l’A64" avait commencé à prendre de l'ampleur. Une situation que Jérôme Bayle, figure locale de la lutte, qualifie de "début d’une révolte agricole historique". La mobilisation ne se limite pas à l’affaire de la DNC : elle englobe également des préoccupations plus larges, comme l'accord Mercosur et les difficultés économiques des exploitations.

Un appel à l'unité

Benjamin Roquebert, un éleveur engagé, cite : "Un troupeau ne se monte pas en cinq minutes. C'est un travail de générations." Avec une crise économique de plus en plus pesante, nombre d'agriculteurs sont à bout de nerfs, dénonçant des charges croissantes et des contrôles accrus. "On ne veut pas mourir", lance Aurélien Marti, céréalier, alors que l'avenir de l'agriculture se dessine sérieusement à l'horizon. Les voix s'élèvent : il est temps que le peuple agricole se réveille.

Dans cette ambiance électrique, les agriculteurs espèrent être entendus et envisagent des solutions alternatives à l'abattage massif, une méthode considérée par beaucoup comme inadaptée. Selon La Nouvelle République, le mécontentement est palpable, et les agriculteurs appellent à une solidarité accrue entre les différentes branches du secteur.

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