Une récente enquête réalisée par Ipsos pour Le Parisien met en lumière une possible avancée de la gauche unie à Paris, menée par le socialiste Emmanuel Grégoire. Cet ancien proche d'Anne Hidalgo pourrait obtenir 32% des suffrages lors du premier tour, surclassant ainsi Rachida Dati, candidate Les Républicains, qui serait créditée de 27% des voix.
Cette perspective, qui pourrait s'avérer décisive, émerge alors que les socialistes et les écologistes sont engagés dans de difficiles négociations, visant à constituer une liste unique. Des discussions qui pourraient, si elles aboutissent, marquer un tournant pour la ville, où la gauche exerce un pouvoir incontesté depuis de nombreuses années. Selon des sources proches des négociations, un accord serait imminent, en dépit des défis soulevés notamment par le refus de LFI, représenté par Sophia Chikirou, de soutenir une liste dominée par le PS.
D'après les résultats du sondage, la compétition s'annonce particulièrement serrée. Rachida Dati, déjà en tête selon un précédent sondage Ifop en novembre, maintient une position forte, bien que la dynamique en faveur de la gauche pourrait bousculer la donne. Si les deux partis prenaient finalement le risque de se présenter séparément, les conséquences seraient notables, avec Dati collectant alors 27% des voix contre 20% pour Grégoire dans un scrutin dispersé.
Les intenses échanges entre le PS et les écologistes portent également sur la répartition future des postes de conseillers et des mairies d'arrondissement. Une offre récente du PS visant à céder une mairie aux écologistes pourrait favoriser l'union tant attendue.
À l'extrême droite, le Rassemblement National, avec Thierry Mariani à sa tête, stagne à 7% des intentions, tandis qu'une candidature non déclarée de Sarah Knafo pour le mouvement d'Éric Zemmour, Reconquête, pourrait également émerger. Ces éléments montrent que la prochaine élection pourrait se transformer en un véritable jeu d'échecs politique.
Ce sondage, qui a impliqué 849 Parisiens du 5 au 12 décembre, fait écho à la volonté des électeurs parisiens d'orienter leur choix vers un avenir politique différent. L'engagement et l'évolution des dialogues sur ce front seront à surveiller de près à l'approche des élections de mars 2026.







