Le ministre de la Santé américain, Robert Kennedy Jr., a récemment annoncé des initiatives visant à interdire les traitements de transition de genre pour les mineurs dans l'ensemble des hôpitaux du pays. Cette décision survient dans un contexte où l'administration Trump entend modifier les pratiques médicales en matière de genre, en visant particulièrement les soins d'affirmation de genre légalement autorisés par certains États.
Le président Trump avait, dès le début de son mandat, dénoncé ces traitements comme une « tache sombre de l'histoire » de l'Amérique, signant des décrets pour restreindre leur financement par des fonds fédéraux. Malgré les contestations juridiques qui ont suivi, de nombreux établissements continuent de proposer ces soins.
Les nouvelles mesures de Kennedy représentent un durcissement des règles, matérialisé par la menace de retirer les financements des programmes Medicaid et Medicare si les hôpitaux ne se conforment pas à cette interdiction. Ces programmes représentent près de 44 % des revenus des hôpitaux, selon la Kaiser Family Foundation. Ainsi, l'impact financier pourrait être dévastateur pour de nombreuses institutions médicales. « Nos hôpitaux doivent soigner, pas nuire », a déclaré le directeur de l'agence fédérale supervisant ces financements.
Les critiques de cette approche n'ont pas tardé à émerger. Des associations médicales, comme l'American Medical Association, ont fermement condamné ces tentatives, arguant qu'elles vont à l'encontre des principes fondamentaux de la médecine. Cette opinion était également partagée par des experts en santé, mettant en avant que les soins de transition peuvent être vitaux pour le bien-être psychologique et physique des jeunes transgenres.
En parallèle, Kennedy a remis en question la classification de la dysphorie de genre comme trouble. Cette décision vise à minimiser les traitements qui, selon lui, sont motivés par des idéologies plutôt que par des besoins médicaux réels.
La dynamique autour de ces questions est également influencée par les opinions croissantes des États républicains sur les questions de genre. De nombreux gouvernements des États ont déjà voté des lois moscovites sur la transition pour les mineurs, alimentant ainsi les tensions politiques en vue des élections présidentielles de 2024. « Trump revient sur l'idée même de choix de genre, il affirme qu'il n'y a que deux sexes », commente un analyste politique, soulignant l'impact de ces décisions sur le débat national.
Alors que la consultation publique sur ces nouvelles mesures s'ouvre, les attentes sont élevées quant aux réactions des différentes parties prenantes. La lutte pour les droits des transgenres continue de borner les contours des politiques de santé aux États-Unis, et cette décision pourrait marquer un tournant majeur dans la manière dont les soins de santé sont perçus et dispensés.







