Dans un tournant notable de sa politique sur les drogues, Donald Trump a annoncé un assouplissement des restrictions concernant la marijuana, en la reclassant comme une substance ayant un potentiel de dépendance modéré. Cette initiative, annoncée alors qu'il intensifie sa lutte contre le fentanyl, vise à encourager la recherche sur les applications médicales de la marijuana sans avancer vers une dépénalisation fédérale.
Trump a évoqué que cette décision était largement demandée par des personnes souffrant de douleurs chroniques, soulignant que sa politique se concentre sur le bien-être des patients. « Les gens me suppliaient de faire ce choix », a-t-il déclaré. Toutefois, il a été clair en précisant qu'il ne s'agissait pas d'une légalisation et qu'il resterait vigilant face à l'utilisation récréative de la marijuana.
Une responsable gouvernementale a décrit ce changement comme une décision de "bon sens", rappelant que de nombreux Américains utilisent déjà le cannabis à des fins thérapeutiques. Actuellement, plus de 20 États ont légalisé l'usage récréatif du cannabis, un fait qui témoigne de l'évolution des mentalités à l'échelle nationale.
La reclassification de la marijuana, passant de la catégorie 1 à la catégorie 3, permettrait d'ouvrir la voie à des recherches plus approfondies sur les risques d'addiction et les bienfaits médicaux potentiels. Cette décision a également des implications significatives pour les entreprises qui cultivent ou distribuent du cannabis, allégeant certaines des réglementations qui pèsent sur elles.
Cependant, des experts comme Cat Packer, membre de la coalition CRCC, avertissent que d'autres réformes sont encore nécessaires pour satisfaire les demandes du public en faveur de la légalisation complète et de la fin de la criminalisation au niveau fédéral.
Alors que le pays se débat avec des questions complexes autour de la consommation de drogues, la mesure de Trump pourrait marquer une étape, bien qu'insuffisante, dans l'évolution des lois sur la marijuana aux États-Unis. Il reste à voir comment l'Agence antidrogue américaine (DEA) accueillera cette proposition. N'en demeure pas moins que la société américaine semble prête à avancer vers une approche plus nuancée de la marijuana.







