Ce dimanche, l'Ukraine a officiellement annoncé que ses négociateurs allaient reprendre des conversations à Miami avec leurs homologues américains, tandis qu'un émissaire russe est également présent pour des discussions séparées. Les enjeux sont clairs : envisager un possible point d'accès vers un règlement du conflit qui ravage le pays depuis près de quatre ans.
Bien que les Ukrainiens aient exprimé leur souhait d'une réunion trilatérale avec les États-Unis et la Russie, la présidence russe, par l'intermédiaire de son conseiller diplomatique Iouri Ouchakov, a déclaré qu'aucune telle rencontre n'était en préparation. Cette divergence d'opinions ne fait qu'accentuer les tensions autour de ces négociations.
Le chef des négociateurs ukrainiens, Roustem Oumerov, a déclaré qu'il était en réunion avec le chef d'état-major des forces armées, Andriï Gnatov, pour ce qui est déjà leur troisième journée de négociations. Du côté américain, les discussions sont menées par Steve Witkoff, envoyée spécial de l'ancienne administration Trump, et Jared Kushner, qui échangent avec le représentant russe Kirill Dmitriev, les échanges se poursuivant dans un climat qu'Oùchakov qualifie de « constructif ».
Par ailleurs, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment mis en garde les États-Unis, les incitant à intensifier leur pression sur Moscou. Selon lui, les États-Unis doivent définir un message clair : « s'il n'y a pas de chemin diplomatique, alors il y aura une pression totale ». L'absence de fermeté pourrait renforcer la tenacité du Kremlin, selon plusieurs experts en relations internationales.
Un aspect essentiel de ces négociations est l'implication potentielle de l'Europe, une avancée par rapport aux rencontres précédentes qui avaient principalement eu lieu entre l'Ukraine et les États-Unis. La présidence française a accueilli favorablement les déclarations du président russe Vladimir Poutine, qui a affiché sa disposition à dialoguer avec Emmanuel Macron. Cela pourrait ouvrir de nouvelles voies diplomatiques, selon des analystes.
Les progrès récents dans les discussions entre Kiev et Washington visent à faire évoluer une proposition initialement jugée désavantageuse pour l'Ukraine. Selon Zelensky, les nouvelles discussions incluent des concessions territoriales en contrepartie de garanties de sécurité occidentales, un point de vue soutenu par le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, qui a promis qu'aucun accord ne serait imposé.
En parallèle, sur le terrain, les troupes ukrainiennes se livrent à de violents combats dans la région de Soumy, cherchant à contrer une offensive russe. Selon les rapports, des pertes civiles sont en jeu, accentuant la nécessité d'un règlement pacifique. Environ 1 300 attaques de drones, 1 200 bombes et plusieurs missiles ont été signalés au cours des derniers jours, indiquant l'ampleur des hostilités persistantes.
À cette lumière, le climat de méfiance persiste tandis que les pourparlers se poursuivent. La question demeure : ces pourparlers à Miami seront-ils réellement un tournant vers une paix durable, ou seront-ils simplement une autre étape frustrante dans ce conflit long et douloureux ? Comme l'affirme un analyste des relations internationales, « sans compromis bilatéral, l'espoir d'une paix durable reste fragile ».







