Dans une vague inattendue de libérations, au moins 60 personnes arrêtées à la suite des élections présidentielle contestées de 2024 au Venezuela ont retrouvé la liberté. Cette annonce, faite le 25 décembre par une organisation de défense des droits humains, témoigne des tensions qui persistent dans le pays.
Les personnes libérées avaient été inculpées dans le cadre de la crise politique engendrée par la réélection de Nicolás Maduro, un événement qui a soulevé des accusations de fraude et de manipulation de la part de l'opposition. Parmi ces individus, Marggie Orozco, médecin vieillissante, a été libérée après avoir purgé une peine de trente ans pour avoir exprimé des critiques à l'encontre du président via un message vocal.
La réponse de l’État à la proclamation de victoire de Maduro, qui a eu lieu en juillet 2024, a entraîné de violentes manifestations. Selon des données fournies par des ONG, environ 2 400 personnes avaient été arrêtées dans ce contexte, dont plus de 2 000 auraient été libérées depuis. Ces chiffres ont été confirmés par l’organisation Justicia, Encuentro y Perdon, qui continue de suivre l’évolution des cas des prisonniers politiques.
Andréina Baduel, dirigeante du Comité pour la liberté des prisonniers politiques, a souligné l'importance de ces libérations, tout en rappelant que beaucoup d’entre eux demeurent sous contrôle judiciaire strict. "Nous célébrons la libération de plus de 60 Vénézuéliens qui n’auraient jamais dû être détenus arbitrairement", a-t-elle déclaré à l'agence AFP. "Mais ces libérations ne signifient pas un véritable apaisement; notre travail pour obtenir leur liberté totale doit se poursuivre." La dernière porte-parole du gouvernement n'a pas encore répondu pour clarifier les conditions des libérations.
Les familles des personnes libérées indiquent que ces dernières étaient détenues à la prison de haute sécurité de Tocoron, située à proximité de la capitale, Caracas. Le chemin vers une véritable paix sociale et politique semble encore semé d'embûches, alors que le pays continue de se débattre au sein d'un contexte de crise humanitaire grave et de divisions profondes.
Des experts s'accordent à dire que tant que les droits de l'homme ne seront pas garantis et que la répression continuera d'être une réponse aux oppositions, la paix et la stabilité resteront des concepts lointains. Leur voix se joint à celle des nombreux manifestants qui continuent d'exiger des réformes et un changement significatif dans la gouvernance du Venezuela, notamment à l'approche d'un Noël symbolique, marqué par l'espoir et la lutte pour la reconquête de la liberté.







