Dans un contexte déjà tragique marqué par plus de dix ans de guerre, le gouvernement yéménite a récemment intensifié ses appels à l'aide, cherchant le soutien de Riyad contre les séparatistes du Conseil de transition du Sud (STC). Ces derniers, motivés par des aspirations à restaurer l'ancien État du Yémen du Sud, occupent de vastes territoires et déclarent leur détermination à poursuivre leurs objectifs.
Les tensions sont palpables, avec des combats en cours et des bombardements intensifiés sur le terrain. Selon l'agence de presse officielle Saba, le gouvernement yéménite a ainsi demandé à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite d'apporter des « mesures militaires » pour défendre ses forces et « protéger les civils ».
Le STC, soutenu par les Émirats arabes unis, a aussitôt réagi, accusant l'Arabie saoudite de frapper ses positions à Wadi Nahb dans la province de Hadramout. Une chaîne proche des séparatistes a diffusé une vidéo montrant des panaches de fumée et des véhicules sur le terrain, soulignant les risques d'escalade de la violence. Aucun bilan des victimes n'a été rapporté pour l'instant.
Les séparatistes ont averti à travers un communiqué que les actions du gouvernement n’entraveront pas leur avancée vers le retour de leurs droits. Ce même communiqué se dit « ouvert à tout arrangement » tant que celui-ci garantit « la sécurité et l’unité du Sud ».
Dans cette dynamique, l'Arabie saoudite n'a pas encore réagi aux accusations, mais le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a appelé à une « retenue » nécessaire pour éviter une aggravation de la situation. La communauté internationale reste vigilante face à ces tensions, qui rappellent les luttes de pouvoir en cours au Yémen, un pays déjà meurtri par une crise humanitaire sans précédent.
Les dernières évolutions pourraient avoir un impact significatif sur la sécurité régionale, alors qu'Oman, en tant que médiateur, appelle à un dialogue constructif. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre le risque d'une escalade plus large, soulignant que toute reprise des hostilités pourrait gravement affecter la paix et la sécurité dans la région.
Alors que des milliers de combattants yéménites soutenus par l'Arabie saoudite se concentrent dans des zones stratégiques à la frontière, la possibilité d'une réponse militaire de Riyad contre les séparatistes n'est pas exclue, si les négociations échouent. Ces tensions déstabilisent davantage une nation, déjà désespérément en quête de paix et de reconstruction.







