La cour d'appel de Paris a décidé de libérer Alexandre Djouhri, un intermédiaire au cœur du procès relatif au financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Âgé de 66 ans, cet homme d'affaires franco-algérien, récemment condamné à six ans de prison pour son rôle dans cette affaire, est désormais soumis à un contrôle judiciaire strict.
Les conditions de sa libération incluent une interdiction de quitter l'Île-de-France, des horaires restrictifs pour ses sorties, et l'obligation de ne pas entrer en contact avec ses coaccusés. Djouhri devra également remettre ses passeports français et algérien et se présenter une fois par semaine à la gendarmerie. Cette décision survient après que la cour ait pris en compte ses garanties de représentation, soulignant qu'il n'existait pas de risque de fuite ou de pression sur les témoins.
Lors d’une première demande de libération, en novembre dernier, celle-ci avait été rejetée, le parquet craignant que Djouhri, qui détient une double nationalité, ne puisse fuir vers l'Algérie, où la coopération judiciaire avec la France est complexe. Son avocat, Me Pierre-Henri Bovis, s'est réjoui de cette décision, affirmant que son client n'avait jamais manqué à ses obligations.
En réponse à cette affaire, d'autres prévenus, dont l'ancien président Nicolas Sarkozy, ont également été condamnés. Sarkozy avait été incarcéré pour une période de 20 jours avant d'obtenir sa libération. Ce retournement des événements signifie que Djouhri se présentera libre au procès en appel prévu entre le 16 mars et le 3 juin, où dix personnes, dont Sarkozy, seront jugées une nouvelle fois. Selon plusieurs experts juridiques, dans le contexte actuel, cette libération pourrait être perçue comme une avancée dans le cadre des droits des prévenus dans des affaires aussi médiatisées.
Pour plus d'informations concernant cette affaire marquante, des sources comme Le Monde et France Info ont également couvert les détails des décisions judiciaires récentes.







