Les Français semblent saluer les efforts de Sébastien Lecornu pour prévenir une crise institutionnelle majeure, comme l’a rapporté Le Point. Sa popularité connaît une hausse significative, atteignant 29% de satisfaction selon Ipsos BVA. Brice Teinturier, directeur général adjoint de l'agence, souligne : "Les Français lui en sont reconnaissants pour ses actions qui évitent le pire".
Paradoxalement, la popularité d’Édouard Philippe, maire du Havre et président d'Horizons, est en chute libre. Son indice est passé de 36% de soutien en mars 2024 à seulement 18% aujourd’hui. Cette chute, inquiétante pour l’ancien Premier ministre, est observée même parmi ses soutiens traditionnels. Philippe a perdu 20 points chez les partisans du mouvement macroniste et 22 points chez les électeurs Les Républicains. Dans un contexte politique où la tension est palpable, cette diminution ne passe pas inaperçue.
Les sondages révèlent une polarisation croissante des sympathies politiques. Lecornu voit sa convivialité augmenter chez les sympathisants socialistes (+2 points), avec un bond de 8 points auprès des électeurs de La France insoumise, et de 7 points au Rassemblement national. Ce phénomène, selon Teinturier, pourrait être interprété comme un "chassé-croisé" cohérent, les actions de Lecornu attirant la gauche mais déplaisant à ses propres troupes.
Dans le même temps, d'autres figures en vue pour les élections de 2027 subissent des revers. Aucune personnalité de centre ou de droite ne semble avoir récemment gagné en popularité. Gabriel Attal, qui devançait Philippe, connaît une légère baisse de popularité à 19%. Parallèlement, des figures comme Gérald Darmanin et Bruno Retailleau perdent également du terrain, ajoutant à une dynamique politique déjà tendue.
Pour appuyer ces observations, un expert en comportement électoral a noté que "nous assistons à un démarrage précoce de la course à la présidentielle, et les Français réagissent avec sévérité face aux figures politiques qu’ils jugent." Cette dynamique prélectorale, couplée à un mécontentement général sur la politique actuelle, pourrait redéfinir les rapports de force à l’approche de 2027.







