Le 15 décembre, les services de renseignement ukrainiens ont annoncé une opération audacieuse ayant entraîné des "dommages critiques" à un sous-marin russe de la classe Kilo, stationné dans le port stratégique de Novorossiisk, sur la côte russe de la mer Noire. L'opération, réalisée à l'aide de drones kamikazes de type Sub Sea Baby, marque un tournant dans la guerre sous-marine qui se déroule actuellement dans cette région, mise en lumière par Le Monde.
Selon les informations divulguées par le SBU, le sous-marin, transportant quatre lanceurs de missiles de croisière Kalibr, a subi de lourds dégâts et a été mis hors d'action. Ces missiles, qui ont été utilisés pour frapper des cibles en Ukraine, constituent une menace constante pour le pays. Un expert en géopolitique, interrogé par France info, a souligné que ce type d'attaque change considérablement la dynamique de la guerre : "L'Ukraine démontre désormais qu'elle est capable d'atteindre des infrastructures stratégiques en mer, rendant la situation encore plus précaire pour la flotte russe."
Drones kamikazes en action
Des images diffusées par le SBU montrent des explosions significatives survenues près d'un quai occupé par plusieurs navires. Le coût d’un sous-marin de cette classe est estimé à environ 400 millions de dollars, un investissement massif pour la Russie, déjà affaiblie par les sanctions internationales. Cette opération rafraîchit les craintes exprimées par divers médias, notamment la BBC, signalant que les pertes militaires russes continuent d'augmenter, tout en suscitant des discussions sur la capacité de résilience de la flotte russe.
Ceci n'est pas la première opération de ce genre, alors que l'armée ukrainienne continue de cibler des navires soupçonnés d'appartenir à la “flotte fantôme” de Moscou, qui tente d'échapper aux sanctions économiques. Fin novembre, deux autres tankers russes ont été fortement endommagés par des drones similaires, selon un rapport de CNN. Ces attaques récurrentes soulignent une stratégie militaire innovante adoptée par l'Ukraine, qui cherche non seulement à défendre son territoire, mais aussi à porter des coups significatifs à l'infrastructure militaire russe.
Alors que la Russie n'a pas encore répondu officiellement à cette attaque, l'impact sur le moral des troupes et la perception globale du conflit pourrait avoir des répercussions à long terme. "La guerre moderne est aussi une guerre d'image et de perception", a déclaré un analyste militaire. Attendre la réponse russe pourrait rester une question ouverte, mais les enjeux n'ont jamais été aussi élevés en mer Noire.







