En déplacement en Chine, le président Emmanuel Macron a exprimé une vive inquiétude face à la condamnation de Christophe Gleizes, un journaliste français, à sept ans de prison en Algérie. Apprenant la nouvelle le 4 décembre, l'Élysée a immédiatement annoncé son intention de plaider pour la libération rapide de Gleizes.
La réaction du président souligne l'importance de la liberté de la presse, un principe fondamental pour la France. « Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais », a précisé la présidence. Gleizes, qui travaille pour des publications telles que So Foot et Society, a été condamné pour apologie du terrorisme par la justice algérienne le 3 décembre, un verdict qui a suscité une onde de choc dans le milieu journalistique et au-delà.
Ses proches, présents lors du procès, ont manifesté leur désaccord, tout comme l'ONG Reporters sans frontières qui a dénoncé cette décision. Laurent Nuñez, ministre français de l'Intérieur, a souligné que la libération de Gleizes est fondamentale dans les discussions en cours entre Paris et Alger. « C'est un élément majeur des échanges entre les deux nations », a-t-il déclaré.
Christophe Gleizes, âgé de 36 ans, était en Algérie depuis mai 2024 pour rédiger un article sur la Jeunesse Sportive de Kabylie, le club de football le plus titré du pays. Sa détention a ravivé les tensions historiques entre la France et l'Algérie, pays qui reste sensible aux questions de sécurité et de médias. En effet, l’affaire Gleizes a placé la liberté de la presse au cœur d’un débat plus large sur la démocratie et les droits humains en Algérie.
Le président Macron a aussi laissé entendre qu'il était prêt à dialoguer avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, pour discuter de cette affaire, marquant ainsi un tournant possible dans les relations bilatérales entre les deux pays chamboulées par le passé colonial.
En conclusion, la condamnation de Gleizes représente bien plus qu'un cas isolé ; elle est le symbole d’un affrontement entre la recherche de la vérité journalistique et les règlements internes d’un État, un rapport de forces qui attire désormais l'attention de toute la communauté internationale.







