Le 16 décembre 2025, l'Assemblée nationale a validé le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) avec une majorité étroite de 247 voix pour contre 232 contre, accompagnée de 90 abstentions. Ce vote marque une avancée significative pour le gouvernement, surtout en ce qui concerne la suspension de la réforme des retraites.
La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a salué cet accord en déclarant : "Ce budget n’est pas celui d’un gouvernement face au Parlement, mais plutôt celui du Parlement pour les citoyens". Pour elle, l’adoption du PLFSS représente un acte de responsabilité collective et un message de confiance aux Français, dans un contexte d’antiparlementarisme croissant.
Alors que le Sénat avait rejeté le texte en fin de semaine précédente, ce vote souligne les tensions entre les différentes forces politiques. Les socialistes, en particulier, ont conditionné leur soutien à la suspension de la réforme des retraites, un compromis crucial qui a permis à l’exécutif de récolter des voix essentielles. "Le texte n’a plus rien à voir avec la copie initiale du gouvernement", a déclaré Sandrine Runel, députée socialiste, argumentant que son parti a transformé le projet initial du gouvernement, jugé trop sévère.
Cependant, ce budget n’a pas été sans controverse. De nombreux groupes d'opposition, tels que La France insoumise et le Rassemblement national, ont exprimé leur mécontentement, qualifiant le texte d'insatisfaisant et préjudiciable pour les travailleurs. Mathilde Panot, cheffe des députés de LFI, a encouragé ses collègues à rejeter ce budget, le qualifiant de "budget de malheur". En réponse, le gouvernement a soutenu que le déficit anticipé de la Sécurité Sociale pourrait s'élever à 19,4 milliards d'euros en 2026, nécessitant des ajustements importants.
Avec cette adoption, une question reste en suspens : comment le gouvernement parviendra-t-il à équilibrer ses objectifs budgétaires face aux défis à venir, notamment la nécessité de maintenir les dépenses publiques tout en rassurant les institutions financières ?
Il est à noter que, bien que des amendements aient permis de retirer des éléments controversés, tels que le gel des pensions et un doublement des franchises médicales, le texte reste un phare des luttes politiques entre gauche et droite en France. Les experts prédisent que cette dynamique pourrait se poursuivre alors que le budget de l'État approche, représentant un enjeu stratégique pour l'exécutif.







