Le 21 décembre, Emmanuel Macron a officialisé le lancement de la construction d'un nouveau porte-avions français, conçu pour remplacer le Charles-de-Gaulle. Ce bâtiment, d'une impressionnante taille de près de 80 000 tonnes et d'environ 310 mètres de long, sera doté d'un équipage de 2 000 marins et pourra accueillir 30 avions de combat. La mise en service est prévue pour 2038, comme l'a souligné la ministre des Armées, Catherine Vautrin.
« Conformément aux deux dernières lois de programmation militaire, j'ai décidé de renforcer la capacité maritime de la France », a déclaré Macron lors d'une visite auprès des troupes à Abou Dhabi. Cette annonce arrive dans un contexte difficile, où la pression budgétaire et les menaces géopolitiques rendent la planification de ce projet complexe.
Le chef de l'État a affirmé qu'il serait le garant de cet engagement vis-à-vis des quelque 800 fournisseurs impliqués dans ce projet ambitieux. « Ce nouveau porte-avions sera l'illustration de la puissance de notre nation, à la fois sur les mers et dans le contexte international », a-t-il précisé.
Malgré des incertitudes autour des budgets militaires et la nécessité d'une modernisation face à des menaces émergentes, comme la Russie, Macron reste ferme sur sa vision. Le général Fabien Mandon a récemment exprimé des doutes sur la pertinence de construire un porte-avions basé sur des concepts obsolètes, soulignant la nécessité d'une capacité d'emport pour les drones modernes. Actuellement, le Charles-de-Gaulle ne peut être déployé que 65% du temps, une situation qui pourrait compromettre la puissance navale si le nouveau bâtiment n'est pas opérationnel à temps.
En complément, une étude prévue en 2029 évaluera l'état du Charles-de-Gaulle pour déterminer si une prolongation de son service est possible. La France, face à ces défis, compte investir dans la modernisation de sa flotte pour assurer sa souveraineté maritime dans les décennies à venir.







