Près de deux mois après le spectaculaire cambriolage du Louvre, des responsables ont été entendus par le Sénat concernant les failles de sécurité du musée. Noël Corbin, directeur de l’Inspection générale des affaires culturelles, a affirmé que les voleurs auraient pu être arrêtés « à 30 secondes près ». Cette déclaration fait partie d’un rapport qui met en lumière des défaillances inquiétantes dans le système de sécurité du plus grand musée du monde.
Les auditions se déroulent dans un contexte d’incertitude grandissante, après le vol de précieux joyaux de la Couronne. Par ailleurs, le musée a dû fermer temporairement sa bibliothèque des Antiquités égyptiennes suite à d'importantes inondations. À cela s’ajoute une future grève des agents prévue pour le 15 décembre, témoignant des tensions qui agitent l’institution culturelle incontournable.
Au cœur de cette enquête, Noël Corbin explique que l'intervention des agents de sécurité ou des forces de l'ordre aurait pu être déterminante pour intercepter les cambrioleurs. « À 30 secondes près, ils auraient pu être appréhendés », souligne-t-il. Ce constat alarmant est aggravé par une incohérence dans la transmission des protocoles de sécurité. D’après Idéaliste Today, cette situation résulte d’un manque de formation et de communication entre les différents acteurs de la sécurité du musée.
Un déroulement chaotique
Le second témoin auditionné, Pascal Mignerey de la Mission de sécurité et d’audit (Missa), a révélé que les caméras extérieures avaient bien capté le moment où les voleurs ont préparé leur acte. Les vidéos montrent clairement leur arrivée et la façon dont ils ont placé une nacelle pour accéder au balcon. Cependant, ces images n’ont pas été consultées en temps réel et, lorsque l’agent de sécurité a enfin réussi à les visionner, il était déjà trop tard, les cambrioleurs ayant quitté la galerie d'Apollon où se trouvaient les joyaux volés. Cette situation souligne une fois de plus les lacunes criantes dans la gestion de la sécurité au sein de l’établissement, comme l’a rapporté Le Monde.
Le président de la commission sénatoriale, Laurent Lafon, a également noté que le rapport d'enquête soulignait « l’incapacité générale du musée ainsi que de ses autorités responsables à intégrer les enjeux de sécurité » avant l'incident. L’ensemble de ces éléments pose des questions cruciales sur le fonctionnement interne du Louvre et son engagement à protéger ses trésors.







