Le 10 décembre 2025, la tension était palpable devant le tribunal des prud’hommes de Paris. Guillaume Meurice, humoriste reconnu et ancien animateur de France Inter, contestait son licenciement survenu en 2024, jugé par Radio France comme une "faute grave". Ce licenciement faisait suite à des commentaires controversés où il qualifiait le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de "nazi sans prépuce".
Meurice, défendu par son avocat, a sollicité l'annulation de son licenciement, invoquant une atteinte à sa liberté d'expression. En parallèle, il réclame également une compensation de 400 000 euros. Lors de l'audience, il a affirmé : "Les humoristes peuvent parfois dépasser les limites d'une personne ordinaire". Son avocat a soutenu que cette affaire témoigne du conflit entre la liberté d'expression et le devoir de loyauté des employés, des questionnements largement débattus dans la sphère publique.
Ce cas remet en lumière les enjeux cruciaux de la satire contemporaine dans les médias, particulièrement dans un contexte où la liberté d'expression est souvent mise à l'épreuve. Des experts en droit du travail, interrogés par Le Monde, ont souligné que cette affaire pourrait devenir un précédent, déterminant notamment si l'humour peut être considéré comme un risque professionnel inhérent dans le domaine des médias.
La décision du tribunal est attendue pour le 9 février 2026, marquant un tournant possible dans la reconnaissance des droits des humoristes en France. Dans un climat où les discours sont de plus en plus polarisés, ce procès pourrait avoir de larges ramifications sur la manière dont la satire est perçue et protégée dans un cadre professionnel.







